En Libye, le chef du CNT garantit à Kadhafi un procès et lance un appel pour une aide d'urgence



Alors que le Conseil national de transition libyen a annoncé son transfert partiel à Tripoli, c'est à Benghazi que le chef de l'organe politique de l'insurrection libyenne a donné samedi 28 août 2011 une conférence de presse. Moustapha Abdeljalil a évoqué le sort des dignitaires du régime de Mouammar Kadhafi.

«Nous appelons Mouammar Kadhafi et ses proches à se rendre afin de les protéger et leur éviter une exécution sommaire». Cet appel est de Moustapha Abdeljalil qui ajoute aussitôt : «Nous leur garantirons des procès équitables, quelle que soit leur position».

Pour le président du Conseil national de transition, il n’y a aucun doute sur l'instance qui jugera ces dignitaires : ce sera la justice libyenne tandis que la Cour pénale internationale resterait «une justice complémentaire».

Mais tout en demandant de se rendre, le numéro un du CNT menace : «Les dignitaires du régime qui n'ont pas annoncé publiquement leur soutien à la révolution et n'ont pas pris de position claire n'auront aucune place dans la future Libye».

Découverte macabre dans une des dernières places fortes du régime Kadhafi, à Tripoli. Reportage.

'Il y a deux corps ici : un derrière ce mur, un autre devant cette maison, et encore un derrière ce mur et devant cette autre maison'. Cet homme habite en face du charnier juste derrière une caserne militaire de Khalet Forjane dans les faubourgs de Tripoli… Dans une odeur insoutenable, une dizaine de corps gonflés par la chaleur sont éparpillés dans un bâtiment. Une trentaine d'autre ont été brûlés. Pour lui, aucun doute, il s'agit de rebelles et de civils massacrés par des pro-Kadhafi...

Appel à une aide humanitaire d'urgence

Et concernant la situation à Tripoli qui manque de produits alimentaires de première nécessité, Moustapha Abdeljalil lance un appel d'urgence : «Nous disons à toutes les organisations humanitaires que Tripoli a besoin de médicaments, de produits de premiers soins et de matériel chirurgical».

Reportage dans le port de Tripoli

Un soleil de plomb, des bateaux vides et pas un chat. L'immense port de Tripoli est toujours à l'arrêt, dans un pays où quasiment tout est importé...

Mais à quelques jours de l'Aïd, il redoute également un manque de liquidités dans les banques et invite par conséquent tous les hommes d'affaires à rapatrier leurs capitaux dans des banques libyennes.


Source: Rfi

Papa Mamadou Diéry Diallo

Dimanche 28 Aout 2011 11:19


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