C’est un déplacement qui n’était pas acquis. Plusieurs analystes doutaient de la possibilité pour Joseph Kabila de se rendre à Bukavu, principalement pour des raisons de sécurité. La ville reste marquée par les explosions meurtrières du 27 février 2025, survenues juste après un meeting de Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC/M23.
L’ancien président a visiblement pris son temps. Les deux derniers jours ont été consacrés à la mise en place d’un important dispositif sécuritaire pour préparer cette visite. Il est arrivé à Bukavu par voie lacustre, selon plusieurs sources.
Contrairement à Goma, il ne devrait pas y rester longtemps. Son programme prévoit une série de consultations, notamment avec des membres de la société civile, des religieux, des chefs coutumiers, des acteurs économiques et du monde académique. L’agenda est encore en cours d’ajustement.
Pourquoi Bukavu ? Pour son entourage, le Sud-Kivu est une province emblématique des tensions communautaires qui traversent l’est du pays. Ce déplacement n’est pas le dernier. Joseph Kabila prévoit, toujours selon ses proches, d’autres visites dans certaines autres villes et localités des deux Kivus.
À travers ces déplacements, Joseph Kabila veut dire que la crise à l’est de la RDC est d’abord une crise congolaise, interne. Pas question de réduire le conflit à un simple bras de fer avec Kigali. Il ne condamne ni le Rwanda, ni l’AFC/M23, mais concentre ses critiques sur le pouvoir de Félix Tshisekedi, qu’il accuse de dictature.
Auprès de l’opinion nationale et internationale, l’ancien président veut se présenter comme un rassembleur, à la fois des forces politiques que de l’opposition non armée et de l'opposition armée.
Et surtout, il veut empêcher ou retarder la signature de l’accord minier entre Kinshasa et Washington, prévue le 27 juin. Un accord qui, selon lui, offrirait aux États-Unis l’accès aux minerais stratégiques de la RDC en échange d’un soutien politique à Tshisekedi.
Sa stratégie : mobiliser la région, mais aussi les partenaires occidentaux, pour exposer ce qu’il dénonce comme les véritables maux du pays : corruption, violations des droits, arrestations ciblées et mauvaise gouvernance.
Cependant, côté Kinshasa, on reste serein. L’exécutif congolais mise sur une diplomatie directe avec l’administration Trump et semble convaincu que la signature de l’accord interviendra comme prévu, sans être freinée par « les agitations » de Kabila.
Le 22 mai dernier, le Sénat avait voté la levée des immunités de l’ancien chef de l'État. Il est accusé par la justice militaire de complicité avec l'AFC/M23 qui a pris le contrôle de plusieurs zones de l'est du pays.
L’ancien président a visiblement pris son temps. Les deux derniers jours ont été consacrés à la mise en place d’un important dispositif sécuritaire pour préparer cette visite. Il est arrivé à Bukavu par voie lacustre, selon plusieurs sources.
Contrairement à Goma, il ne devrait pas y rester longtemps. Son programme prévoit une série de consultations, notamment avec des membres de la société civile, des religieux, des chefs coutumiers, des acteurs économiques et du monde académique. L’agenda est encore en cours d’ajustement.
Pourquoi Bukavu ? Pour son entourage, le Sud-Kivu est une province emblématique des tensions communautaires qui traversent l’est du pays. Ce déplacement n’est pas le dernier. Joseph Kabila prévoit, toujours selon ses proches, d’autres visites dans certaines autres villes et localités des deux Kivus.
À travers ces déplacements, Joseph Kabila veut dire que la crise à l’est de la RDC est d’abord une crise congolaise, interne. Pas question de réduire le conflit à un simple bras de fer avec Kigali. Il ne condamne ni le Rwanda, ni l’AFC/M23, mais concentre ses critiques sur le pouvoir de Félix Tshisekedi, qu’il accuse de dictature.
Auprès de l’opinion nationale et internationale, l’ancien président veut se présenter comme un rassembleur, à la fois des forces politiques que de l’opposition non armée et de l'opposition armée.
Et surtout, il veut empêcher ou retarder la signature de l’accord minier entre Kinshasa et Washington, prévue le 27 juin. Un accord qui, selon lui, offrirait aux États-Unis l’accès aux minerais stratégiques de la RDC en échange d’un soutien politique à Tshisekedi.
Sa stratégie : mobiliser la région, mais aussi les partenaires occidentaux, pour exposer ce qu’il dénonce comme les véritables maux du pays : corruption, violations des droits, arrestations ciblées et mauvaise gouvernance.
Cependant, côté Kinshasa, on reste serein. L’exécutif congolais mise sur une diplomatie directe avec l’administration Trump et semble convaincu que la signature de l’accord interviendra comme prévu, sans être freinée par « les agitations » de Kabila.
Le 22 mai dernier, le Sénat avait voté la levée des immunités de l’ancien chef de l'État. Il est accusé par la justice militaire de complicité avec l'AFC/M23 qui a pris le contrôle de plusieurs zones de l'est du pays.