L’erreur a été commise à Bagram, lorsque les rares journalistes qui accompagnaient le président ont demandé, comme c’est toujours le cas, qui participait à la réunion d’information du chef de l’Etat à son arrivée. La liste fournie par l’état-major a mal été relue par un membre du cabinet, et envoyée telle quelle au journaliste du Washington Post. Ce dernier, chargé de transmettre à ses confrères, l’a immédiatement relayée, et les 6 000 membres des medias accrédités à la Maison Blanche, parmi lesquels RFI, ont reçu l’information. Le journaliste a remarqué l’énormité en relisant son courrier électronique, et l’a signalée à son interlocuteur.
La diffusion de ce type d’information est un crime. On se souvient du scandale, lorsque Scooter Libby, conseiller de Georges Bush avait volontairement révélé le nom de Valérie Plame au moment de la guerre en Irak. Libby avait été condamné à 2 ans et demi de prison.
Dans le cas présent il s’agit d’une maladresse, et on ne sait pas si des poursuites seront engagées. La Maison Blanche est embarrassée à juste titre, mais les dégâts sont sans doute irréparables pour ce responsable de la CIA et pour son équipe. La Maison Blanche, on s’en doute, n’a pas commenté l’affaire.