Des soldats maliens à bord d'un pick-up, à Diabaly, le 26 janvier 2013. REUTERS/Joe Penney
Vingt-quatre heures après la libération de Tombouctou, l'armée malienne qui sécurise la ville tente d'empêcher les pillages. Certains habitants sont accusés d'avoir fait preuve de bienveillance à l'égard des islamistes. En guise de vengeance, des magasins supposés leur appartenir ont été pillés par une foule en colère.
Ce mardi, lors d’une réunion avec le colonel malien qui a mené l’opération de reconquête de Tombouctou, le premier vice-président du Comité de crise de la ville a demandé à la population de rester calme. « Nous en appelons maintenant à éviter tout esprit de vengeance », a-t-il lancé.
« On nous conseille de rester cachés »
A Gao, où se sont déployés les militaires maliens, nigériens et tchadien, la situation est relativement calme. Mais il règne désormais une certaine psychose parmi les Touaregs de la ville. Des maisons et des boutiques auraient été pillées, et nombreux sont les habitants qui fuient.
Ci-dessous, le témoignage d'un homme qui vient d'un village de brousse et se cache depuis plusieurs jours, par peur d'être pris à partie par des jeunes délinquants. Il s'est vu conseiller par les autorités de rester caché le temps que la situation se normalise.
Témoignage d’un villageois qui s'est caché
Des jeunes gens s’en sont pris à tous ceux qu’ils croisent dans la rue (….). On nous a conseillé de rester cachés là en attendant que les autorités et les militaires gèrent la situation (…). Ce sont les Arabes et les Touaregs qui sont visés.
Mises en garde internationales
Face à la polémique qui enfle, à propos d'exactions et d'exécutions sommaires perpétrées par les soldats maliens, Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, a mis en garde ce mardi le gouvernement de Bamako.
Certaines exactions commises par des soldats maliens ont été rapportées à la Cour. La procureure « invite les autorités maliennes à mettre immédiatement fin ces actes et à ouvrir des enquêtes à l'encontre des responsables ».
Aymeric Rogier, Chef de la section analyse de la CPI: "Les informations nous ont semblé suffisamment sérieuses pour que le procureur de la CPI émette un rappel au droit applicable (…). Nous pourrions élargir le champ de nos investigations. Ça s’adresse aux combattants de base mais aussi et surtout aux officiers, à ceux qui les commandent".
Source: RFI
Ce mardi, lors d’une réunion avec le colonel malien qui a mené l’opération de reconquête de Tombouctou, le premier vice-président du Comité de crise de la ville a demandé à la population de rester calme. « Nous en appelons maintenant à éviter tout esprit de vengeance », a-t-il lancé.
« On nous conseille de rester cachés »
A Gao, où se sont déployés les militaires maliens, nigériens et tchadien, la situation est relativement calme. Mais il règne désormais une certaine psychose parmi les Touaregs de la ville. Des maisons et des boutiques auraient été pillées, et nombreux sont les habitants qui fuient.
Ci-dessous, le témoignage d'un homme qui vient d'un village de brousse et se cache depuis plusieurs jours, par peur d'être pris à partie par des jeunes délinquants. Il s'est vu conseiller par les autorités de rester caché le temps que la situation se normalise.
Témoignage d’un villageois qui s'est caché
Des jeunes gens s’en sont pris à tous ceux qu’ils croisent dans la rue (….). On nous a conseillé de rester cachés là en attendant que les autorités et les militaires gèrent la situation (…). Ce sont les Arabes et les Touaregs qui sont visés.
Mises en garde internationales
Face à la polémique qui enfle, à propos d'exactions et d'exécutions sommaires perpétrées par les soldats maliens, Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, a mis en garde ce mardi le gouvernement de Bamako.
Certaines exactions commises par des soldats maliens ont été rapportées à la Cour. La procureure « invite les autorités maliennes à mettre immédiatement fin ces actes et à ouvrir des enquêtes à l'encontre des responsables ».
Aymeric Rogier, Chef de la section analyse de la CPI: "Les informations nous ont semblé suffisamment sérieuses pour que le procureur de la CPI émette un rappel au droit applicable (…). Nous pourrions élargir le champ de nos investigations. Ça s’adresse aux combattants de base mais aussi et surtout aux officiers, à ceux qui les commandent".
Source: RFI