Exhumation du corps de Sankara en cours

Les corps de Thomas Sankara et des autres victimes du coup d’Etat d’octobre 1987 sont exhumés lundi au cimetière Dagnoën, un quartier à l’est de Ouagadougou.



Mariam, la veuve de Thomas Sankara, ce mois-ci, à Ouagadougou, où elle a été auditionnée par la justice burkinabè.

L'exhumation des corps présumés de l'ancien chef d'État et de ses douze camarades s’inscrit dans le cadre d'une instruction ouverte en mars dernier par les autorités de la transition.

Des centaines de personnes se sont présentées aux portes du cimetière dès 6h du matin. Les gendarmes continuent de repousser une foule de plus en plus nombreuse, désireuse de s’assurer que les tombes contiennent réellement les corps présumés.
Forte mobilisation

La famille et les partisans de Sankara doutent également que son corps s'y trouve réellement.

 


Sa famille doute que le corps de Thomas Sankara se trouve réellement dans ce qui est considéré comme sa tombe.

Les dispositifs de sécurité sont toutefois déjà en place afin de permettre aux familles d'assister, sans entraves, à l'exhumation des corps.

L'avocat de la famille Sankara, Bénéwendé Stanislas Sankara, a confirmé que les familles et leurs avocats ont été convoqués par le juge d'instruction. Quatre personnes par familles sont autorisées dans l’enceinte du cimetière.

Les leaders politiques et représentants du parti sankariste ont pu pénétrer pour assister à l’exhumation.


Mariam Sankara, la veuve de l'ancien président Thomas Sankara, le 20 mai 2015 à Ouagadougou. C’est la deuxième fois que l’ex-première dame retourne au Burkina pour témoigner sur l'assassinat de son mari dans un coup d'Etat de 1987.

Cette procédure conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabès, permettra de savoir, grâce à des tests ADN, s'il s'agit effectivement du corps du président Thomas Sankara, selon Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Thomas Sankara avait été enterré le 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d'État qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.

Le régime de M. Compaoré, renversé en octobre dernier par une insurrection populaire, avait toujours refusé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de cet assassinat.


BBC Afrique

Lundi 25 Mai 2015 11:11


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