La ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye, chargée de la gestion du Fonds d'aide aux victimes et martyrs des événements survenus au Sénégal entre 2021 et 2025, a qualifié sa mission de « la plus difficile » et « très sensible ». S’exprimant lors de la Journée dédiée aux martyrs et victimes, elle a tenu à clarifier l’état d’avancement des travaux de la commission, évoquant des retards liés au manque de communication, à des difficultés financières, et même à des « sabotages » au démarrage.
Elle est revenue sur l’enveloppe promise aux ayants droit et les difficultés de décaissement. « Quand on m’a officiellement nommée pour hériter de ce fardeau, le président de la République était en ces temps engagés dans ce programme, il avait indiqué qu’une enveloppe de 5 milliards de FCfa sera défalquée pour les victimes et martyrs, mais la somme sera débloquée étape par étape », a -t-elle expliqué.
La ministre a présenté ses excuses à ceux qui dénoncent les lenteurs du processus, avant d’apporter des éléments de contexte. « D’abord je demande pardon pour ceux qui sont en colère sans savoir pourquoi les choses tardent. Quand le président avait dit qu’il va octroyer une enveloppe de 5 milliards pour les ayants droits, la commission a dès lors démarré les travaux ».
C’est vrai, il y a beaucoup de lenteurs, mais selon elle, c’est par ce que c’était un « fait nouveau » et qu’« une situation pareille n’avait jamais été vécue au Sénégal ».
1,8 milliard de FCFA perçu sur les 5 milliards annoncés
« Il y a également le fait que nous avons pris le pouvoir, donc il fallait y aller avec méthodologie et expertise. Et le problème majeur, c’est la disponibilité des fonds », a ajouté Maimouna Dièye, soulignant qu’on ne peut pas le « crier à tue-tête ou aller vers la presse pour dire que le président n’a donné que ça et on attend ça ».
Selon Maimouna Dièye, le déblocage se fait par tranches. « Il faut savoir que l’on n’a pas reçu les fonds d’un coup, non, c’est par tranche, qu’on percevait. On a reçu 1,2 milliard de FCFA sur 5 milliards de Fcfa promis, ensuite 600 millions de Fcfa ».
Elle a précisé que ces ressources provenaient du budget de son ministère, habituellement destiné à l’aide sociale. « L’argent avec lequel la commission travaille nous vient du ministère de la Famille, de l’Action Sociale et des Solidarités. C’est l’argent destiné à aider les malades dans les hôpitaux, et aux plus démunis, et à résoudre certaines situations, c’est dans cet argent qu’on a puisé pour pouvoir continuer le travail ».
La ministre a affirmé que le montant total perçu à ce jour est de 1,8 milliard de FCFA sur les 5 milliards annoncés. Elle a insisté sur la transparence des chiffres et le circuit financier. « Le Trésor Public on ne met pas l’argent dans des caisses ou des coffres forts, c’est des documents qu’il faut et ce n’est qu’une fois ces documents disponibles et en due forme que le Trésor passe au paiement des ayants droits. Ces fonds, moi-même, je ne les vois pas. Nous savons tous comment fonctionne le Trésor, il a gestion particulière, c’est le comptable qui dirige donc je ne sais rien de cet argent », a -t-elle indiqué.
Concernant le nombre de victimes et Martyrs à indemniser, elle a souligné que le recensement a été effectué par l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD).
« L'ANSD a recensé 2190 ex-détenus. Et 2089 ex-détenus ont reçu chacun 500 mille Fcfa, non comme amendement, mais en guise d’action de solidarité ». « Les familles des victimes sont au nombre de 74. La décision était de leur accorder 10 millions de Fcfa chacune. Au moment où je vous parle, 30 familles ont déjà perçu leur argent. Sept autres familles sont en phase finale d'enquête et vont bientôt percevoir leurs dus. Il y a 283 malades pris en charge, dont certains ont été évacués à l’étranger, Cheikh Sourate ici présent en est l’exemple, il vient de la Turquie et va y retourner ».
28 enseignants radiés, réinsérés dans leur fonction
Cependant, Maimouna Dièye a révélé l'existence de résistances au sein de l'appareil d’État. « Au début, il y avait des problèmes, quand on a démarré le travail, je vais vous le révéler aujourd’hui, oui, il y avait des sabotages. Ce sabotage vient de ceux qui pensent que l’on ne doit rien vous donner, parce que disent-ils, les victimes se sont volontairement suicidées. Pour y faire face, j’ai dû créer un sous-comité ».
La ministre de la Famille a invité ceux qui ont des préoccupations à venir directement vers elle.
D’après elle, une « enquête sur 1600 détenus a été menée pour l'insertion sociale, prise en charge des cas particuliers, comme les malades, essayer de les insérer dans la fonction publique et aussi envisager des bourses d’études pour certains, d’autres leur allouer des fonds pour qu’ils démarrent quelque chose et d’autres les initier à l’agriculture ».
« Il y a 28 enseignants radiés parmi les victimes et sont à nouveau réinsérés dans leur fonction », a révélé la ministre. Elle a également fait savoir que des ministères se sont engagés dans le programme de réinsertion. « Le ministre Mabouba Diagne pour l'agriculture, Aïda Mbodji et Ndieck Sarré pour la formation et le financement et Abass Fall qui a besoin de « 300 jeunes pour les infrastructures entamées dans la capitale ».
Mme Maimouna Dièye en a profité pour appeler les ayants droit au calme et a plus de confiance « peu importe les difficultés, il faut y aller avec discernement ».
Elle est revenue sur l’enveloppe promise aux ayants droit et les difficultés de décaissement. « Quand on m’a officiellement nommée pour hériter de ce fardeau, le président de la République était en ces temps engagés dans ce programme, il avait indiqué qu’une enveloppe de 5 milliards de FCfa sera défalquée pour les victimes et martyrs, mais la somme sera débloquée étape par étape », a -t-elle expliqué.
La ministre a présenté ses excuses à ceux qui dénoncent les lenteurs du processus, avant d’apporter des éléments de contexte. « D’abord je demande pardon pour ceux qui sont en colère sans savoir pourquoi les choses tardent. Quand le président avait dit qu’il va octroyer une enveloppe de 5 milliards pour les ayants droits, la commission a dès lors démarré les travaux ».
C’est vrai, il y a beaucoup de lenteurs, mais selon elle, c’est par ce que c’était un « fait nouveau » et qu’« une situation pareille n’avait jamais été vécue au Sénégal ».
1,8 milliard de FCFA perçu sur les 5 milliards annoncés
« Il y a également le fait que nous avons pris le pouvoir, donc il fallait y aller avec méthodologie et expertise. Et le problème majeur, c’est la disponibilité des fonds », a ajouté Maimouna Dièye, soulignant qu’on ne peut pas le « crier à tue-tête ou aller vers la presse pour dire que le président n’a donné que ça et on attend ça ».
Selon Maimouna Dièye, le déblocage se fait par tranches. « Il faut savoir que l’on n’a pas reçu les fonds d’un coup, non, c’est par tranche, qu’on percevait. On a reçu 1,2 milliard de FCFA sur 5 milliards de Fcfa promis, ensuite 600 millions de Fcfa ».
Elle a précisé que ces ressources provenaient du budget de son ministère, habituellement destiné à l’aide sociale. « L’argent avec lequel la commission travaille nous vient du ministère de la Famille, de l’Action Sociale et des Solidarités. C’est l’argent destiné à aider les malades dans les hôpitaux, et aux plus démunis, et à résoudre certaines situations, c’est dans cet argent qu’on a puisé pour pouvoir continuer le travail ».
La ministre a affirmé que le montant total perçu à ce jour est de 1,8 milliard de FCFA sur les 5 milliards annoncés. Elle a insisté sur la transparence des chiffres et le circuit financier. « Le Trésor Public on ne met pas l’argent dans des caisses ou des coffres forts, c’est des documents qu’il faut et ce n’est qu’une fois ces documents disponibles et en due forme que le Trésor passe au paiement des ayants droits. Ces fonds, moi-même, je ne les vois pas. Nous savons tous comment fonctionne le Trésor, il a gestion particulière, c’est le comptable qui dirige donc je ne sais rien de cet argent », a -t-elle indiqué.
Concernant le nombre de victimes et Martyrs à indemniser, elle a souligné que le recensement a été effectué par l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD).
« L'ANSD a recensé 2190 ex-détenus. Et 2089 ex-détenus ont reçu chacun 500 mille Fcfa, non comme amendement, mais en guise d’action de solidarité ». « Les familles des victimes sont au nombre de 74. La décision était de leur accorder 10 millions de Fcfa chacune. Au moment où je vous parle, 30 familles ont déjà perçu leur argent. Sept autres familles sont en phase finale d'enquête et vont bientôt percevoir leurs dus. Il y a 283 malades pris en charge, dont certains ont été évacués à l’étranger, Cheikh Sourate ici présent en est l’exemple, il vient de la Turquie et va y retourner ».
28 enseignants radiés, réinsérés dans leur fonction
Cependant, Maimouna Dièye a révélé l'existence de résistances au sein de l'appareil d’État. « Au début, il y avait des problèmes, quand on a démarré le travail, je vais vous le révéler aujourd’hui, oui, il y avait des sabotages. Ce sabotage vient de ceux qui pensent que l’on ne doit rien vous donner, parce que disent-ils, les victimes se sont volontairement suicidées. Pour y faire face, j’ai dû créer un sous-comité ».
La ministre de la Famille a invité ceux qui ont des préoccupations à venir directement vers elle.
D’après elle, une « enquête sur 1600 détenus a été menée pour l'insertion sociale, prise en charge des cas particuliers, comme les malades, essayer de les insérer dans la fonction publique et aussi envisager des bourses d’études pour certains, d’autres leur allouer des fonds pour qu’ils démarrent quelque chose et d’autres les initier à l’agriculture ».
« Il y a 28 enseignants radiés parmi les victimes et sont à nouveau réinsérés dans leur fonction », a révélé la ministre. Elle a également fait savoir que des ministères se sont engagés dans le programme de réinsertion. « Le ministre Mabouba Diagne pour l'agriculture, Aïda Mbodji et Ndieck Sarré pour la formation et le financement et Abass Fall qui a besoin de « 300 jeunes pour les infrastructures entamées dans la capitale ».
Mme Maimouna Dièye en a profité pour appeler les ayants droit au calme et a plus de confiance « peu importe les difficultés, il faut y aller avec discernement ».