Forte implication de la société civile dans la présidentielle de 2012 : La politique cesse-t-elle d’être l’affaire des hommes politiques professionnels au Sénégal ?

La présidentielle de 2012 est de loin celle qui a le plus suscité de convoitise dans l’histoire électorale sénégalaise. En effet si certains décrient cette prolifération de candidats, d’autres trouvent rassurant l’imprégnation des sénégalais dans le sort de leur pays. Jusque-là, la politique au Sénégal a toujours été l’affaire des hommes politiques. Aujourd’hui, un combat pour libérer « l’otage politique » des mains de ceux qui en ont toujours fait leur propriété, ne traduit-il pas une période transitoire pour voir dorénavant une autre manière de concevoir la politique ?



Le journaliste, secrétaire général du groupe futurs médias est de ceux qui pensent que cette implication « va impacter positivement ».
 

« La politique, on a malheureusement l’habitude à cause des pratiques, de la considérer comme quelque chose de fatalement malsaine. Mais s’occuper des affaires de la cité, il y a rien de plus grand. En Afrique et principalement  dans beaucoup de pays du monde d’ailleurs, les hommes politiques professionnels ont tendance à accaparer le pouvoir. Les résultats  en Afrique sont plutôt catastrophiques », a remarqué le journaliste qui illustre par les conséquences en Côte d’Ivoire et au Niger, mais aussi au Sénégal lors des manifestations du 23 juin « où des hommes politiques ont voulu faire en sorte qu’un président de la République puisse être élu avec 25% des voix », dit-il.
 
Rappelant qu’  « il a fallu l’intervention de plusieurs autorités pour amener le calme et l’apaisement », le chroniquer politique a fait allusion au problème de De Gaulle avec les chefs d’Etat africains qui « n’aiment pas leur pays ». « L’essentiel de ces hommes politiques pensent qu’être intelligent et être fort, c’est savoir tirer les marrons du feu. Ils sont plus dans les calculs que dans les pensées », cite-t-il.
 

 Invité de l’émission « Remue-ménage » de la RFM ce dimanche, Alioune Ndiaye pense qu’« Abdou Latif Coulibaly et tous les autres segments de la société civile qui pensent qu’il faut disputer aux hommes politiques traditionnels  le monopôle de l’exercice du pouvoir, sont en train de travailler pour l’histoire… »
 

Mamadou Sakhir Ndiaye

Dimanche 18 Décembre 2011 14:38


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