Fronde au sein de l’association des cinéastes sénégalais : Ngaindo Bâ et son bureau destitués



Tel dans les années 1970 quand de jeunes cinéastes organisèrent un putsh pour s’imposer au sein de l’association des cinéastes sénégalais, Mansour Sora Wade et compagnie opèrent de la même manière pour, cette fois-ci, relancer l’association et redynamiser le cinéma sénégalais. Les concernés ont monté un comité depuis le 31 août passé. Au regard de la léthargie caractérisant leur association, les « frondeurs » ont décidé de mettre fin au règne du bureau des cinéastes sénégalais associés (Cineas) mis en place depuis cinq ans.

En conférence de presse ce matin à la maison de la culture Douta Seck, le président dudit comité affirme que Ngaindo Bâ a été destitué et n’est plus habilité à parler au nom des cinéastes sénégalais. Ces derniers d’ailleurs sont au cœur de l’actualité culturelle depuis quelque mois déjà après une déclaration de M. Bâ réfutant le projet de construction du futur centre cinématographique. Ce au nom des cinéastes sénégalais. Et c’est ce que Ngaindo ne devait pas faire. Mansour Sora Wade parle de « la goutte qui a fait déborder le vase ». Il était donc plus qu’urgent pour ces professionnels de réagir et de mettre fin disent-t-ils à une bataille d’intérêts personnels. Car informent-t-ils « le président déchu dit avoir fait une étude de faisabilité qu’il a remis au président de la République oubliant que c’est à nous les principaux concernés qu’il devait d’abord soumettre ce document ». Ils ajoutent que « il y est allé visant ses propres intérêts car il aune société dénommée Senbac et il souhaitait qu’on lui confie le projet ». Lui étant passé sous le nez, monsieur l’entrepreneur devait activer ses compères afin d’arriver à ces fins. Et cela ne passa pas. Car comme le dit le président de ce comité « en affirmant le désaccord des professionnels avec le choix présidentiel du consultant, il confondait publiquement son intérêt personnel avec sa position de dirigeant d’une organisation démocratique alors que ni l’association, ni le bureau de l’association n’avaient été saisi de la question à un moment ou à un autre ».

Pour mener à bien leur bataille, les « frondeurs » ont convoqué une assemblée générale le 31 août passé. Le quorum respecté, ils ont procédé à la destitution du président de l’association et de son bureau malgré que l’accès dans les locaux de Cineas leur ait été refusé. Aussi, il est confié au comité « les destinées de l’association en lui fixant des missions précises. »

Ce comité mis en place a un bureau provisoire et devra organiser dans six mois une assemblée générale.





Bigué BOB

Vendredi 17 Septembre 2010 06:01


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