Selon le parquet fédéral, ces trois personnes étaient recherchées pour « des violations graves du droit international humanitaire ».
Il s'agit de deux dossiers distincts mais très semblables, rapporte Vincent Dublange du service Afrique de RFI. Pour l'heure, la justice belge refuse de communiquer les noms. Mais selon le journal belge Le Vif, il s'agirait de Pierre Bassabossé, de Séraphin Twahirwa et de Christophe Ndangali.
Le premier est, selon nos confrères, un ancien membre de l'Akazu, cercle proche des durs du régime hutu à l'époque. Félicien Kabuga, récemment arrêté en France, faisait également partie de ce groupe dirigé par la femme de l’ex-président rwandais, Agathe Habyarimana. Selon le porte-parole du parquet belge, une quarantaine de témoignages ont été rassemblés contre ces trois hommes. Les enquêteurs belges se sont aussi rendus au Rwanda.
Séraphin Twahirwa, lui, était chef de milice Interahamwe dans un quartier de Kigali, selon la présidente d'Ibuka Belgique, Félicité Lyamukuru. Quant au dernier interpellé, Christophe Ndangali, il est présenté par la Commission rwandaise de lutte contre le génocide comme un « enseignant et intellectuel ».
Il aurait joué un rôle clef dans l'exclusion des Tutsis du système scolaire mais aussi dans la propagande appelant à leur « extermination ». Selon Ibuka, Christophe Ndangali était membre actif du MRND dans une préfecture du Nord, le parti unique à la tête du Rwanda au moment du génocide.
« Même si la justice est très lente, elle fait son travail »
Ces arrestations sont un signe d'espoir pour les rescapés, notamment celles et ceux qui vivent en Belgique. « Ces trois arrestations c'est un travail qui nous, nous fait du bien parce qu'on se dit que même si la justice est très lente, elle fait son travail. Parce qu'ici, ils se sont baladés pendant longtemps, pendant des années, ils ont des activités dans la même mouvance. Le fait qu'ils soient arrêtés montre qu'il y a un travail de fond qui est fait, en tout cas de la part du parquet fédéral en collaboration avec le Rwanda », explique Félicité Lyamukuru, présidente de l'association de victimes Ibuka Belgique.
Félicité Lyamukuru, d'Ibuka Belgique : « On se dit que même si la justice est très lente, elle fait son travail »
Vincent Dublange
L'une des personnes appréhendées est placée sous bracelet électronique. Les deux autres sont en détention provisoire. La Chambre du Conseil belge doit se prononcer, mardi 6 octobre, sur leur maintien ou non en détention.
Quant au renvoi éventuel de ces suspects devant une cour d'assises en Belgique, il n'est pas encore assuré. Il « sera déterminé en dernier lieu sur la base du dossier présenté par le juge d'instruction et le parquet », explique le porte-parole de la justice belge.
Demande d'extradition
Cinq procès liés au génocide ont déjà été organisés en Belgique, rappelle notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota. La dernière condamnation en date concerne l’ancien haut fonctionnaire rwandais Fabien Neretse. Il avait été condamné en décembre dernier à 25 ans de prison pour « crimes de guerre » et « crime de génocide ».
Du côté de Kigali, on indique avoir demandé leur extradition, sans grand espoir. « Nous comprenons que la Belgique a l'obligation de les juger. Nous désirons donc que justice soit faite », explique l'autorité du parquet rwandais.
« Même si on sait très bien qu'en Belgique on n'a jamais eu d'extraditions, ni en France d'ailleurs. Mais au moins, ça nous fait du bien de savoir que même s'ils ne sont pas extradés, ils peuvent être poursuivis sur le sol belge. [...] Qu'ils soient poursuivis une fois arrêtés, c'est qu'il y a un travail qui est fait », explique Félicité Lyamukuru.
Il s'agit de deux dossiers distincts mais très semblables, rapporte Vincent Dublange du service Afrique de RFI. Pour l'heure, la justice belge refuse de communiquer les noms. Mais selon le journal belge Le Vif, il s'agirait de Pierre Bassabossé, de Séraphin Twahirwa et de Christophe Ndangali.
Le premier est, selon nos confrères, un ancien membre de l'Akazu, cercle proche des durs du régime hutu à l'époque. Félicien Kabuga, récemment arrêté en France, faisait également partie de ce groupe dirigé par la femme de l’ex-président rwandais, Agathe Habyarimana. Selon le porte-parole du parquet belge, une quarantaine de témoignages ont été rassemblés contre ces trois hommes. Les enquêteurs belges se sont aussi rendus au Rwanda.
Séraphin Twahirwa, lui, était chef de milice Interahamwe dans un quartier de Kigali, selon la présidente d'Ibuka Belgique, Félicité Lyamukuru. Quant au dernier interpellé, Christophe Ndangali, il est présenté par la Commission rwandaise de lutte contre le génocide comme un « enseignant et intellectuel ».
Il aurait joué un rôle clef dans l'exclusion des Tutsis du système scolaire mais aussi dans la propagande appelant à leur « extermination ». Selon Ibuka, Christophe Ndangali était membre actif du MRND dans une préfecture du Nord, le parti unique à la tête du Rwanda au moment du génocide.
« Même si la justice est très lente, elle fait son travail »
Ces arrestations sont un signe d'espoir pour les rescapés, notamment celles et ceux qui vivent en Belgique. « Ces trois arrestations c'est un travail qui nous, nous fait du bien parce qu'on se dit que même si la justice est très lente, elle fait son travail. Parce qu'ici, ils se sont baladés pendant longtemps, pendant des années, ils ont des activités dans la même mouvance. Le fait qu'ils soient arrêtés montre qu'il y a un travail de fond qui est fait, en tout cas de la part du parquet fédéral en collaboration avec le Rwanda », explique Félicité Lyamukuru, présidente de l'association de victimes Ibuka Belgique.
Félicité Lyamukuru, d'Ibuka Belgique : « On se dit que même si la justice est très lente, elle fait son travail »
Vincent Dublange
L'une des personnes appréhendées est placée sous bracelet électronique. Les deux autres sont en détention provisoire. La Chambre du Conseil belge doit se prononcer, mardi 6 octobre, sur leur maintien ou non en détention.
Quant au renvoi éventuel de ces suspects devant une cour d'assises en Belgique, il n'est pas encore assuré. Il « sera déterminé en dernier lieu sur la base du dossier présenté par le juge d'instruction et le parquet », explique le porte-parole de la justice belge.
Demande d'extradition
Cinq procès liés au génocide ont déjà été organisés en Belgique, rappelle notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota. La dernière condamnation en date concerne l’ancien haut fonctionnaire rwandais Fabien Neretse. Il avait été condamné en décembre dernier à 25 ans de prison pour « crimes de guerre » et « crime de génocide ».
Du côté de Kigali, on indique avoir demandé leur extradition, sans grand espoir. « Nous comprenons que la Belgique a l'obligation de les juger. Nous désirons donc que justice soit faite », explique l'autorité du parquet rwandais.
« Même si on sait très bien qu'en Belgique on n'a jamais eu d'extraditions, ni en France d'ailleurs. Mais au moins, ça nous fait du bien de savoir que même s'ils ne sont pas extradés, ils peuvent être poursuivis sur le sol belge. [...] Qu'ils soient poursuivis une fois arrêtés, c'est qu'il y a un travail qui est fait », explique Félicité Lyamukuru.