Guinée-Bissau: le président tente de sortir sa majorité de la crise

La Guinée-Bissau, petit pays lusophone d’Afrique occidentale traverse depuis plusieurs années une instabilité politique. Le pays a connu de nombreuses tentatives de coups d'Etat, réussies ou manquées, dans lesquelles les militaires ont généralement joué un rôle prépondérant. Mais cette fois-ci le mal est venu de l’exclusion de quinze députés du PAIGC, le parti au pouvoir, pour s'être abstenus lors du vote sur la déclaration de politique générale du Premier ministre Carlos Correia, le 23 décembre. Et depuis il se heurte à la fronde de ces élus. Le président José Mario Vaz tente de trouver une voie de sortie de crise.



L’incertitude plane toujours et la tension est vive en Guinée-Bissau depuis la semaine dernière. Le Premier ministre Carlos Correia n’a pas pu présenter sa nouvelle déclaration de politique générale  à l’Assemblée en raison du brouhaha soulevé par les frondeurs du PAIGC, soutenus par leurs collègues du PRS. Ils s’opposent au remplacement d'office par leurs suppléants.

Pour calmer le jeu, le président José Mario Vaz a lancé samedi un appel à la classe politique l’exhortant à plus de retenue afin de sauvegarder l’intérêt national. Cette mise en garde fait suite à l’inquiétude exprimée par les partenaires de la Guinée-Bissau. L'ONU, l'Union africaine et l'Union européenne notamment ont exhorté les protagonistes à un « dialogue constructif », condamnant « tout acte susceptible de mettre en danger la stabilité et la paix ».

Un avertissement certes, mais pris au sérieux par le président José Mario Vaz. Il doit d’ailleurs rencontrer ce lundi les forces vives du pays à commencer par les organisations de la société civile. Les partis politiques eux seront reçus mardi. Un bémol cependant, le Conseil d’Etat, un organe de concertation rattaché au cabinet du président, ne figure pas sur la liste des invités.

Source: Rfi.fr



Lundi 25 Janvier 2016 06:35


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