Guinée Conakry: Le Premier ministre s’accroche à son poste

Le premier ministre guinéen, Kabinet Kamara ne compte pas démissionner de son poste de chef du gouvernement. Il l’a fait savoir lors de son face à face avec la presse. Cette décision survient au lendemain d’une série de démissions des membres de son gouvernement ainsi que trois conseillers du chef de la junte. Il a exprimé sa volonté de rester dans l’esprit de ses engagements initiaux, de servir en toute neutralité son pays dans le cadre d’une transition menant son peuple à choisir librement ses dirigeants.



Le chef du gouvernement refuse de démissionner malgré la démission de plusieurs de ces ministres ainsi que trois conseillers du chef de la junte.
Il a fait comprendre qu’il va respecter ses engagements face à son peuple en l’amenant à choisir ses dirigeants.
Lors de sa rencontre avec la presse, ce mercredi 21 octobre, Kabinet Kamara a fait comprendre que «la démission de certains de ces ministres n’est pas souhaitables à un certains moments». Selon lui, c’est tout à fait normal, car ce sont des personnes qui sont libres et pour des raisons qui leurs sont propres ils ont décidé de ne plus continuer leurs missions.

Pour ceux qui restent, il a, en outre, fait savoir que «c’est un choix personnel. L’essentiel sera pour eux de resserrer les rangs et de continuer à protéger les intérêts supérieurs de la nation ».
Par ailleurs, le chef du gouvernement tient à préciser qu’il «reste dans le gouvernement pour respecter ses engagements lors de sa prise de fonction tout en servant la nation en toute neutralité».
Kabinet Kamara de confier qu’il est face à un dilemme: «aujourd’hui, ma situation ressemble à celle d’une personne qui se trouve à bord d’un navire dans lequel deux groupes de sa famille sont en désaccord grave » a-t-il déclaré avant d’ajouter, « j’ai deux choix: le premier est de chercher à sauver ma tête en laissant le navire en feu et le second est d’avoir le courage d’éteindre le feu, en ramenant les uns et les autres à tirer les leçons de la catastrophe. C’est le deuxième choix que j’ai fait sans héroïsme ni complaisance».

Ce discours du Premier ministre vient au moment où les principales couches socioprofessionnelles du pays exigent le départ des nouvelles autorités militaires du pouvoir et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.



Mame Fatou Faty avec apanews

Jeudi 22 Octobre 2009 12:32


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