Guinée Conakry: l’épidémie de fièvre Ebola pas tout à fait maîtrisée

« L'épidémie de fièvre Ebola est bien maîtrisée. Nous touchons du bois pour qu'il n'y ait pas de nouveaux cas », a estimé le président guinéen, Alpha Condé, en visite, mercredi, au siège de l'OMS, à Genève. Il ajoute cependant qu’il « devrait y avoir de nouveaux décès, notamment de personnes actuellement en quarantaine ». Selon les autorités guinéennes, Ebola a tué 74 personnes depuis la fin mars en Guinée, selon le ministère de la Santé. Mais si l'épidémie semble en voie d'être maîtrisée à Conakry, ce n'est pas le cas partout.



Des membres de Médecins sans frontières transportent le corps d'une des victimes de l'Ebola, à Guékédou, en Guinée, le 1er avril 2014

Si à Conakry aucun nouveau cas d'Ebola n'a été détecté depuis dix jours, deux patients sont toujours hospitalisés dans la capitale et - chaque jour ou presque - des cas suspects sont signalés et pris en charge.

A Macenta, en Guinée forestière, aucun nouveau cas n'a été signalé depuis trois semaines, ce qui signifie, selon une source médicale, que la région de Macenta est sortie de la zone rouge.

En revanche, ce n'est pas le cas à Guékédou. Là-bas, à cinq kilomètres de Conakry, la situation demeure difficile. C'est de cette région très densément boisée qu'est partie l'épidémie, en mars dernier. Tous les deux jours environ, des cas de fièvre Ebola sont signalés notamment dans les villages reculés de cette province.

Les équipes médicales disposent d'unités mobiles pour se rendre dans les endroits infectés afin de mettre en quarantaine les personnes suspectes. Cependant, en brousse, à Guékédou, certains villages font de la résistance et refusent encore de laisser entrer les personnels de Médecins sans frontières (MSF) les accusant de propager le virus.

La Guinée n'en a pas encore terminé avec Ebola et comme le résume un médecin, « la vigilance reste de mise ».



Vendredi 2 Mai 2014 12:24


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