Guinée: les électeurs dans l'attente des résultats du référendum constitutionnel

Plus de 6,5 millions de Guinéens, sur les 14,5 millions que compte le pays, étaient appelés à voter pour ou contre une nouvelle Constitution ce dimanche 21 septembre 2025. Un vote devant permettre de remplacer la charte de la transition et de revenir à l'ordre constitutionnel, quatre ans après le coup d'État du général Mamadi Doumbouya. Mais un vote boycotté également par l'opposition. Les bureaux de vote ont fermé et l'heure est à la compilation des résultats.



Les opérations de vote devaient se terminer à 18 heures TU (20h, heure de Paris). Mais la décision a été prise par la Direction générale des élections de les rallonger. Après avoir été refermée à l'heure pile, la grille de l'école où l'envoyée spéciale de RFI, Léa-Lisa Westerhoff, se trouvait, dans le quartier de Taouyah, s'est rouverte. Dans quelques-unes des 14 salles de classe transformées en bureaux de vote, le dépouillement venait même de commencer. Les urnes ont donc été refermées à la hâte.
 
Selon les responsables de ce centre de vote, l'affluence a été bonne tout au long de la journée, avec un taux de participation qui se situerait autour de 70%, sur place, même si le décompte global des bulletins n'a pas encore commencé. Impossible de dire, pour l'heure, si la participation a été aussi élevée dans le reste de la capitale, aucun chiffre officiel n'a encore été donné, mais selon plusieurs observateurs joints par téléphone, une certaine affluence a été constatée toute la matinée à Conakry, avec un peu moins de monde à partir de la mi-journée. La ville avait en fait des allures de ville morte, en journée ; circulation interdite en raison du vote et un impressionnant dispositif de sécurité avec des blindés équipés de mitrailleuses et des barrages policiers bien visibles dans plusieurs quartiers de la capitale.
 
Hamdallaye et Bambéto, deux quartiers de la capitale guinéenne réputés acquis à l'opposition, étaient particulièrement scrutés, puisque l'opposition appelait à boycotter le scrutin. Sur place, notre correspondant Tangi Bihan rapporte qu'il n'y avait pas de longues files d'attente, dans les bureaux de vote où il s'est rendu, parlant plutôt d'un flux continu d'électeurs tout au long de la matinée.

RFI

Lundi 22 Septembre 2025 12:10


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