Hadjibou Soumaré "écorche" vif Macky et interpelle ses pairs de l’UEMOA

Cheikh Hadjibou Soumaré sort du bois. A travers une lettre ouverte, le candidat à la candidature recalé par le Conseil constitutionnel décoche des flèches contre le président de la République, Macky Sall. Il l’écorche et interpelle les chefs d’Etat de la communauté UEMOA.



Après une posture jugée républicaine pendant un bon bout de temps, l’ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré revient à la surface très corrosif. «Je pensais, qu'en hommes responsables, ceux qui exercent le pouvoir auraient donné l'occasion à tous les Sénégalais qui le souhaitent, de parler de leur pays à travers des projets de société qui seraient arbitrés par le libre choix des citoyens», a-t-il mentionné dans son courrier d’interpellation de l’opinion nationale et internationale. Mais, a regretté l’ancien président de la Commission de l’UEMOA, «par la ruse, la manigance, la tricherie éhontée le pouvoir est resté sourd à l'appel des citoyens, ainsi qu'au <<silence>> d'autres qui attendaient une réelle posture de démocrate à travers une gestion irréprochable du processus électoral».
 
Cheikh Hadjibou Soumaré se désole du fait que depuis un certain temps, «par le tripatouillage de la Constitution et de la loi électorale, le pouvoir sans concertation sérieuse avec les acteurs  politiques, a fait un forcing pour imposer SON Parrainage  à des acteurs pourtant acquis au parrainage avec des règles qui seraient claires et impartiales pour tous. J'en veux pour preuve, le spectacle désolant à l'assemblée nationale, lors de l'examen d'une loi aussi importante que celle sur le parrainage, VOTÉE SANS DÉBAT par la seule majorité présidentielle».
 
Pour lui, «cette forfaiture dans la préparation de ces élections, n’a été possible que grâce à des cabinets étrangers et sénégalais, avec la complicité de fonctionnaires zélés qui seraient seuls responsables d'un tel crime contre le peuple sénégalais. Aucun acteur politique, aucun arbitre des élections, aucun représentant de la société civile ne peut attester aujourd'hui sur l'honneur, de la fiabilité du fichier électoral». 

Jean Louis DJIBA

Mardi 8 Janvier 2019 10:44


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