L'Arménie continue, mercredi 27 septembre, d'accueillir les dizaines de milliers de réfugiés fuyant le Haut-Karabakh, une semaine après une offensive-éclair de l'Azerbaïdjan dans cette région séparatiste du Caucase.
Quelque 42 500 réfugiés sont arrivés jusqu'à présent en Arménie, ont indiqué mercredi les autorités arméniennes – l'équivalent du tiers de la population de cette région. La semaine dernière, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait annoncé que son pays de 2,9 millions d'habitants se préparait à accueillir 40 000 réfugiés du Haut-Karabakh.
L'Azerbaïdjan s'est engagé à permettre aux rebelles qui rendraient leurs armes d'aller en Arménie, et a ouvert dimanche la seule route reliant le Haut-Karabakh à ce pays, quatre jours après la capitulation des séparatistes et un accord de cessez-le-feu qui place sous le contrôle de Bakou cette région d'environ 120 000 habitants, peuplée majoritairement d'Arméniens.
Lundi soir, en plein exode, un dépôt de carburant a explosé dans l'enclave, faisant au moins 68 morts, 290 blessés et 105 personnes portées disparues, ont annoncé les autorités séparatistes.
Lundi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait réaffirmé la promesse que les droits des Arméniens de l'enclave, rattachée en 1921 à l'Azerbaïdjan par l'URSS, seraient "garantis".
"L'œil complice de la Russie"
L'Union européenne a réuni mardi à Bruxelles des hauts responsables diplomatiques français, allemand, azerbaïdjanais et arménien. Selon le communiqué de l'UE, les discussions ont permis "d'intenses échanges entre les participants sur la pertinence d'une rencontre éventuelle des dirigeants" de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, en marge d'un sommet européen informel des Vingt-Sept à Grenade (Espagne), le 5 octobre. Un sommet prévu de longue date et qui n'a pas été annulé.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé mardi l'Azerbaïdjan à respecter ses engagements de protéger les civils dans la province et à y permettre l'accès de l'aide humanitaire.
"Le secrétaire d'État s'est de nouveau entretenu avec le président Aliev aujourd'hui et a souligné l'urgence de mettre fin aux hostilités, d'assurer la protection inconditionnelle et la liberté de mouvement des civils, et de garantir un accès humanitaire sans entrave au Haut-Karabakh", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.
La France, pour sa part, a appelé à "une action diplomatique internationale" face "à l'abandon de l'Arménie par la Russie". Paris a estimé que l'exode "massif" des Arméniens du Haut-Karabakh se déroule "sous l'œil complice de la Russie", qui avait déployé en 2020 une force de maintien de la paix dans cette région.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan sont deux anciennes républiques soviétiques qui se sont affrontées militairement au Haut-Karabakh de 1988 à 1994 (30 000 morts) et à l'automne 2020 (6 500 morts). Le bilan de l'invasion éclair de la semaine dernière est de 200 morts, selon la partie arménienne.
Avec AFP
Quelque 42 500 réfugiés sont arrivés jusqu'à présent en Arménie, ont indiqué mercredi les autorités arméniennes – l'équivalent du tiers de la population de cette région. La semaine dernière, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait annoncé que son pays de 2,9 millions d'habitants se préparait à accueillir 40 000 réfugiés du Haut-Karabakh.
L'Azerbaïdjan s'est engagé à permettre aux rebelles qui rendraient leurs armes d'aller en Arménie, et a ouvert dimanche la seule route reliant le Haut-Karabakh à ce pays, quatre jours après la capitulation des séparatistes et un accord de cessez-le-feu qui place sous le contrôle de Bakou cette région d'environ 120 000 habitants, peuplée majoritairement d'Arméniens.
Lundi soir, en plein exode, un dépôt de carburant a explosé dans l'enclave, faisant au moins 68 morts, 290 blessés et 105 personnes portées disparues, ont annoncé les autorités séparatistes.
Lundi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait réaffirmé la promesse que les droits des Arméniens de l'enclave, rattachée en 1921 à l'Azerbaïdjan par l'URSS, seraient "garantis".
"L'œil complice de la Russie"
L'Union européenne a réuni mardi à Bruxelles des hauts responsables diplomatiques français, allemand, azerbaïdjanais et arménien. Selon le communiqué de l'UE, les discussions ont permis "d'intenses échanges entre les participants sur la pertinence d'une rencontre éventuelle des dirigeants" de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, en marge d'un sommet européen informel des Vingt-Sept à Grenade (Espagne), le 5 octobre. Un sommet prévu de longue date et qui n'a pas été annulé.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé mardi l'Azerbaïdjan à respecter ses engagements de protéger les civils dans la province et à y permettre l'accès de l'aide humanitaire.
"Le secrétaire d'État s'est de nouveau entretenu avec le président Aliev aujourd'hui et a souligné l'urgence de mettre fin aux hostilités, d'assurer la protection inconditionnelle et la liberté de mouvement des civils, et de garantir un accès humanitaire sans entrave au Haut-Karabakh", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.
La France, pour sa part, a appelé à "une action diplomatique internationale" face "à l'abandon de l'Arménie par la Russie". Paris a estimé que l'exode "massif" des Arméniens du Haut-Karabakh se déroule "sous l'œil complice de la Russie", qui avait déployé en 2020 une force de maintien de la paix dans cette région.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan sont deux anciennes républiques soviétiques qui se sont affrontées militairement au Haut-Karabakh de 1988 à 1994 (30 000 morts) et à l'automne 2020 (6 500 morts). Le bilan de l'invasion éclair de la semaine dernière est de 200 morts, selon la partie arménienne.
Avec AFP