Hépatite C : l'OMS plaide pour plus de dépistage

L'OMS vient de publier des recommandations sur la prise en charge de l'hépatite C. Elle préconise notamment de pratiquer des tests de dépistage au sein des populations à risque.



Le virus de l'hépatite C (VHC) touche entre 130 et 150 millions de personnes à travers le monde, et serait responsable de 350 000 à 500 000 morts chaque année. Au vu de ces chiffres, l'Organisation mondiale de la santé a annoncé mercredi ses premières recommandations sur la prise en charge de ce virus à l'occasion du 49ème International Liver Congress (ILC), organisé à Londres, par l'European Association For The Study of Liver (EASL). Le principal objectif de l'OMS étant d'augmenter le nombre de dépistages d'infection au virus de l'hépatite C.

Un meilleur dépistage

L'OMS recommande notamment le dépistage du VHC au sein des populations à risque. Notamment pour les personnes qui souffrent de problèmes d'alcool, facteur aggravant de l'hépatite C. Par ailleurs, les personnes infectées par le virus de l'hépatite C doivent bénéficier d'une évaluation de leur consommation d'alcool et si besoin, être pris en charge pour la réduire. Ces mesures préventives se justifient d'autant que "beaucoup de personnes ne sont pas conscientes qu'elles sont infectées par le virus, parfois même pendant des dizaines d'années", a déclaré Andrew Ball de l'OMS.
En matière de prévention, l'OMS incite aussi les gouverments à renforcer les mesures de sécurité pour éviter la transmission du virus. Le virus de l'hépatite C se transmettant encore dans de nombreux pays par le biais de transfusions sanguines avec du sang contaminé, et le risque de contaminations étant supérieur pour les personnes droguées, il est nécessaire que la vigilance soit renforcée parmi eux.

De nouveaux traitements disponibles dans quelques années

L'organisation a annoncé que de nouveaux médicaments seront mis sur le marché au cours des prochaines années, ce qui va redonner de l'espoir aux personnes touchées par la maladie. Ces médicaments, des antiviraux oraux à action directe (AAD), seraient mieux tolérés et plus efficaces que la bithérapie pégylée.
Elle a également annoncé qu'il fallait donner la priorité aux malades atteints de fibroses ou de cirrhose pour l'initiation du traitement, mais également envisager de traiter les patients moins atteints par la maladie si les ressources le permettent.
La plupart des traitements étant inabordables pour les patients dans bon nombre de pays, le Dr Peter Beyer, conseiller principal du département des médicaments essentiels et des produits de santé de l'OMS, a indiqué que "le défi était maintenant de permettre à toutes les personnes atteintes d'hépatite C d'être traitées". 
 
Source : pourquoidocteur.fr
 

Magueye Sow

Samedi 12 Avril 2014 13:41


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