Hôpital Ourossogui : deux morts faute de personnel, les populations interpellent le président Sall


Recrudescence de cas de décès à l’hôpital de Ourossogui. Faute de chirurgien et de gynécologue, une femme enceinte et un professeur qu’on tentait d’évacuer la première à Touba pour une césarienne et le second à Dakar ont tout deux perdu la vie. Le directeur de la structure sanitaire, Dr Babacar Thiandoum qui crie au secours attend le ministre de la santé Eva Marie Coll Seck. Les populations pour leur part, interpellent directement le président Sall.



Lendemain de Tabaski pas de tout repos à l'hôpital de Ourossogui. Entre l'absence du seul chirurgien parti passé la fête en famille et un gynécologue qui est parti, l'hôpital multiplient les évacuations qui coûtent souvent la vie aux malades.

En effet, après la femme décédée lors de son évacuation pour Touba, une nouvelle victime est enregistrée à l’hôpital de Ourossogui à quelques encablures de la région de Matam. Un professeur de la ville victime d’un accident a rendu l’âme alors que les autorités médicales attendent l’arrivée d’un avion devant l’évacuer vers Dakar.

Le seul chirurgien de l’unique centre hospitalier absent, les deux ambulances de la structure poursuivent les navettes pour tenter de sauver des vies. Face à cette situation catastrophique, le directeur de l’hôpital régional de Ourossogui dit leur calvaire.
« Ce qui s’est passé tout récemment, c’est qu’on a un chirurgien général qui gère en même temps la maternité, un gynécologue qui sont partis. Nous sommes en train de faire des efforts pour en recruter un autre. Ce dernier était parti passé la Tabaski en famille et en son absence, on a eu des cas de césarienne qu’on a du évacuer à l’hôpital de Touba. Franchement, on a des difficultés, il faut le dire», déplore Dr Babacar Thiandoum qui précise par ailleurs que ses évacuations coûtent excessivement cher à l’hôpital, « une évacuation en moyenne nous coûte 90.000 F CFA et il y a des malades qu’on ne peut pas évacuer par la route ».

En attendant la réaction du ministère de la santé, les populations de la région de Matam interpellent directement le président de la République ».

Dié BA

Lundi 21 Octobre 2013 13:19


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