Human Rights Watch se félicite de l’arrestation et de la condamnation de maîtres coraniques au Sénégal

Le gouvernement du Sénégal a encore du soutien dans le cadre de la lutte et l’organisation de la mendicité. Après l’UNICEF, l’organisation Human Rights Watch dit tout son soutien aux autorités sénégalaises et condamne fermement l’exploitation des enfants à travers la pratique de la mendicité.



« L'arrestation et la condamnation de sept enseignants coraniques ayant contraint à la mendicité des garçons qui leur avaient été confiés est un pas en avant important pour les droits des enfants au Sénégal », indique Human Rights Watch.

L’organisation de rappeler les peines « chacun des sept hommes a été condamné par un tribunal de Dakar à six mois de prison avec sursis ainsi qu'à une amende de 100 000 francs CFA (150 euros) ».

« L'arrestation et la condamnation de ces hommes représentent une étape bienvenue pour mettre fin à l'exploitation des enfants vulnérables sous le couvert d'une éducation religieuse supposée. Le gouvernement sénégalais devrait continuer les poursuites à l'encontre des auteurs de mauvais traitements tout en veillant en même temps à ce que les garçons soient rendus en toute sécurité à leurs familles ».

L’organisation bien informée, expose un tableau sombre de la mendicité au Sénégal. « Nombre de marabouts, qui servent de tuteurs de facto aux talibés se trouvant dans leurs écoles, appelées daaras, remplissent consciencieusement la tradition importante de fournir aux jeunes garçons une éducation religieuse et morale. Mais dans bien d'autres daaras en internat, en particulier dans les zones urbaines, des marabouts se servent de l'éducation comme couverture pour l'exploitation économique des enfants à leur charge. Ces enfants passent souvent quatre fois plus de temps à mendier qu'à des études coraniques, et des érudits islamiques au Sénégal ont mentionné des garçons quittant ces daaras au bout de cinq années ou plus d'exploitation sans avoir mémorisé le Coran ».

« La répression devrait rendre la vie difficile à ceux qui maltraitent les enfants, non aux victimes elles-mêmes. Le Sénégal ne devrait pas compromettre davantage la sécurité des enfants par des rafles de mendiants des rues insuffisamment coordonnées et potentiellement dangereuses. » termine le communiqué de presse de Human Rights Watch.



Jeudi 9 Septembre 2010 14:20


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