Ile Maurice: des législatives et une réforme de la Constitution en jeu

Près de 937 000 électeurs sont attendus dans les 317 bureaux de vote qui se sont ouverts ce mercredi matin à l’île Maurice. Les Mauriciens doivent choisir entre le maintien de Navin Ramgoolam ou le retour de Sir Anerood Jugnauth à la tête du pays. Le premier veut amender la Constitution pour instaurer un régime semi-présidentiel avec un chef d’Etat élu pour sept ans. Le second s’y oppose farouchement.



Le parti du Premier ministre Navim Ramgoolam (G) est-il assuré de la victoire ou la coalition de Sir Anerood Jugnauth (C) peut-elle venir déjouer ses plans? AFP/ ALI SOOBYE

D’entrée de campagne, Navin Ramgoolam a présenté comme principal enjeu, l’instauration d’une nouvelle république et un amendement de la Constitution.
Son objectif : devenir président avec de nouveaux pouvoirs et pour un mandat de sept ans.

Pour réaliser son vieux rêve, le Premier ministre sortant et leader du Parti travailliste a embarqué dans son projet l’autre plus grand parti du pays, le Mouvement militant mauricien de Paul Bérenger. Ensemble, ces deux partis représentent théoriquement 80 % de l’électorat. Désormais unis au sein de l’Alliance de l’unité et de la modernité, ils sont convaincus de remporter la totalité des 60 sièges en jeu et de s’offrir ainsi une majorité plus que confortable pour amender la Constitution.

Sir Anerood Jugnauth pour créer la surprise ?

Mais la coalition que dirige Sir Anerood Jugnauth pourrait déjouer leurs plans, selon de nombreux observateurs. Malgré ses 84 ans, l’ancien Premier ministre a mené une campagne surprise. A la tête de l’Alliance du peuple, il s’est non seulement farouchement opposé au projet d’amendement de la Constitution, mais a annoncé une série de projets terre-à-terre qui ont séduit une bonne partie de l’électorat.


Rfi.fr

Mercredi 10 Décembre 2014 10:03


Dans la même rubrique :