Inhumation du président Bongo Ondimba: L’heure de la séparation

Libreville, 17 juin (GABONEWS)- Après avoir succombé à une crise cardiaque, le 8 juin dernier à Barcelone, en Espagne, le chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, 73 ans, doit être inhumé, dans l’intimité, à Franceville, dans le Haut-Ogooué, sa terre natale, ce jeudi peu avant midi, marquant ainsi la douloureuse séparation avec sa famille et le peuple gabonais.



Les Gabonaises et Gabonais, les communautés amies présentes sur le territoire, sans omettre les nombreuses délégations étrangères qui partagent le deuil, s’apprêtent à vivre des instants émouvants, peu habituels depuis le départ, il y a 42 ans, du père de l’Indépendance, Léon Mba.

Les funérailles nationales, avec des populations mobilisées et spontanées, de celui qui aura présidé aux destinées du pays ces 4 dernières décennies, vont consigner dans l’histoire tant l’illustre disparu mérite le respect, par ces actions multiformes en faveur de son pays, sa disponibilité devant les sollicitations des autres sphères africaines et sa capacité d’écoute et décision sur la scène internationale.

L’ « ami de tous et de chacun », le « père de chacun et le parent de tout le monde » s’en est allé depuis une dizaine de jours, « très vite », laissant le « vide » parmi les siens et au sein de la communauté nationale et internationale qu’il nourrissait de ses conseils, ses éclairages et ses avis.

Omar Bongo Ondimba, initiateur du Centre International de Civilisation Bantu(CICIBA) dont le siège se trouve à Libreville, entendait aussi promouvoir les valeurs de cet espace culturel commun à plusieurs pays africains et qui apporte sa dose de diversité dans la mondialisation.

JUSQU’AU DERNIER JOUR OFFENSE

Aussi, ce bantu, très attaché à la tradition, n’avait-il toujours pas mis en garde contre la haine répandue par des leaders politiques irresponsables et leurs affidées?

Dans ce même élan, il encourageait l’émergence d’une presse responsable en dénonçant l’incapacité des médias à apprendre davantage à l’opinion sur le Gabon, l’Afrique et reste du monde.
A l’heure de la séparation, force est de constater également que dans certains pays africains des journalistes, à l’inspiration débordante depuis le décès d’Omar Bongo Ondimba, s’érigent sinon en procureur du moins en juges, instruisent son procès. D’aucuns y voient une pâle copie des pratiques de « journaleux » dans quelques occidentaux.

Même mort, assurément, « OBO » fait vendre, observe un confère gabonais qui a souligné que les « professionnels de la presse ne doivent pas se soustraire de l’éthique renforcée par notre culture en période de deuil, celle-ci commande la décence ».

Comme pour renchérir, la présidente la République par intérim, Rose Francine Rogombé a déclaré que de « 1967 jusqu’à son dernier souffle, Omar Bongo Ondimba aura toujours maintenu sa porte ouverte faisant du dialogue, une disposition d’esprit en pratiquant au quotidien le pardon des offenses. Et Dieu seul sait s’il fut offensé. Et jusqu’au dernier jour, par des gens qui le connaissait à peine et qui connaissaient encore moins le Gabon ».

Après les hommages populaires et les funérailles officielles de Libreville suivis du même scénario à Franceville, le défunt président de la République, chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, est porté en terre dans l’intimité à onze heures, avant un rituel familial, selon le programme.
Source: Gabonews

Gabonews

Jeudi 18 Juin 2009 09:34


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