Salaires de misère, journées à rallonge, manquements à la sécurité, hébergement dans des logements insalubres : à la suite d'inspections menées au mois de novembre chez des fournisseurs de plusieurs grandes marques de luxe - notamment italiennes -, le parquet de Milan a décidé d'ouvrir une enquête pour contraindre ces dernières à mieux surveiller leurs chaînes d'approvisionnement.
Versace, Dolce & Gabana, Gucci ou encore Ferragamo : c’est la crème du luxe à l’italienne qui est épinglée par la justice, auxquelles s’ajoutent des marques françaises comme Saint-Laurent ou Givenchy.
Au total, treize grands noms de la mode sont sommés par le parquet de Milan - qui a ouvert une enquête - de donner des explications sur les mauvaises conditions de travail chez certains de leurs sous-traitants qui emploient de nombreux migrants sans papiers, exploités.
« Ce sont des travailleurs au noir, sans contrat, sans droits, qui travaillent 10 heures ou 12 heures par jour, avec des horaires épuisants, même le samedi et le dimanche », explique ainsi Deborah Luchetti, coordinatrice de la campagne "Vêtements propres" en Italie, qui reprend : « Ils travaillent pour des salaires de misère - deux ou trois euros de l'heure - pour fabriquer des produits qui seront ensuite vendus parfois à des milliers d'euros dans les vitrines des grandes marques de nos centres-villes.»
Fournir des documents sur les chaînes d'approvisionnement
En Italie, la première enquête visant le secteur du luxe a été ouverte l’an passé, mais ce sont des inspections menées au mois de novembre chez cinq fournisseurs utilisés par plusieurs marques qui ont mis la puce à l’oreille de la justice. Les groupes de luxe doivent fournir des documents sur leurs chaînes d’approvisionnement comme des audits internes.
Le ministre de l’Industrie et du « Made in Italy », Adolfo Urso, a estimé que leur réputation était attaquée. En vertu de la loi italienne, les entreprises peuvent être tenues responsables des infractions commises par leurs fournisseurs, mais une loi actuellement en discussion au Parlement pourrait faire sauter ce devoir de vigilance, à la grande inquiétude des syndicats et des ONG.
Versace, Dolce & Gabana, Gucci ou encore Ferragamo : c’est la crème du luxe à l’italienne qui est épinglée par la justice, auxquelles s’ajoutent des marques françaises comme Saint-Laurent ou Givenchy.
Au total, treize grands noms de la mode sont sommés par le parquet de Milan - qui a ouvert une enquête - de donner des explications sur les mauvaises conditions de travail chez certains de leurs sous-traitants qui emploient de nombreux migrants sans papiers, exploités.
« Ce sont des travailleurs au noir, sans contrat, sans droits, qui travaillent 10 heures ou 12 heures par jour, avec des horaires épuisants, même le samedi et le dimanche », explique ainsi Deborah Luchetti, coordinatrice de la campagne "Vêtements propres" en Italie, qui reprend : « Ils travaillent pour des salaires de misère - deux ou trois euros de l'heure - pour fabriquer des produits qui seront ensuite vendus parfois à des milliers d'euros dans les vitrines des grandes marques de nos centres-villes.»
Fournir des documents sur les chaînes d'approvisionnement
En Italie, la première enquête visant le secteur du luxe a été ouverte l’an passé, mais ce sont des inspections menées au mois de novembre chez cinq fournisseurs utilisés par plusieurs marques qui ont mis la puce à l’oreille de la justice. Les groupes de luxe doivent fournir des documents sur leurs chaînes d’approvisionnement comme des audits internes.
Le ministre de l’Industrie et du « Made in Italy », Adolfo Urso, a estimé que leur réputation était attaquée. En vertu de la loi italienne, les entreprises peuvent être tenues responsables des infractions commises par leurs fournisseurs, mais une loi actuellement en discussion au Parlement pourrait faire sauter ce devoir de vigilance, à la grande inquiétude des syndicats et des ONG.