JO 2020 : Tokyo l’emporte au détriment d’Istanbul

Le CIO réuni à Buenos Aires, en Argentine, a décidé d’attribuer les Jeux olympiques d’été de 2020 à la ville de Tokyo, ce samedi 7 septembre. La capitale japonaise avait déjà eu l’occasion d’accueillir les JO en 1964. Tokyo a devancé la métropole turque, Istanbul, en dépit des interrogations sur les conséquences de la catastrophe de Fukushima, en mars 2011. Madrid, l'autre participant à la finale à trois, a été éliminée au premier tour.



Tokyo sera la ville de tous les regards en 2020. La métropole nippone, dont le credo est « découvrir demain », proposera des Jeux très compacts, répartis en deux zones de compétition. L'une en front de mer et une autre baptisée « Patrimoine », reprenant une partie des sites et enceintes déjà utilisés pour les Jeux de 1964. Et la facture est estimée à 8,3 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros), incluant la construction d'infrastructures.Pour ces prochains JO, Tokyo a repris l'essentiel du projet défendu pour sa candidature pour les JO de 2016 (remportée par le Brésil) en apportant quelques améliorations. Pour convaincre le CIO qu'au Japon « les Jeux seraient entre de bonnes mains », la ville de Tokyo s'était targuée d'avoir déjà mis 4,5 milliards de dollars (3,4 milliards d'euros) dans un fonds spécial en banque pour couvrir le financement des Jeux. La capitale japonaise, arrivée en tête au premier tour, a devancé Istanbul lors de l'ultime scrutin avec 60 voix contre 36.

La métropole turque, qui en est à sa cinquième candidature, ne s'était jamais retrouvée si proche de son but : être la première ville d'un pays à majorité musulmane à organiser les Jeux. Candidate malheureuse en 2000, 2004, 2008 et 2012, Istanbul, opiniâtre, espérait cette fois convaincre les membres du CIO. Les supporteurs de la candidature d'Istanbul massés à proximité de la Mosquée bleue ont quitté le lieu de rassemblement en silence.

Madrid chute encore

 

 

Madrid, qui a été éliminée dès le premier tour, se présentait pour la troisième fois. Après 2012 et 2016, ses promesses de Jeux « low cost », dans une Espagne en crise, n'ont pas réussi à séduire un nombre suffisant de membres du CIO. Par 49 voix sur 94 exprimés, la métropole turque a supplanté Madrid.

Ni le Prince Felipe, ni la vedette des Lakers Pau Gasol n'ont réussi à apporter une touche de magie à des Jeux qui passaient pour être ceux de l'austérité, avec une facture avoisinant les 5 milliards de dollars, loin des 22 mis sur la table par Istanbul.

Si la bataille s'annonçait serrée entre les trois, l'élimination d'emblée de Madrid a constitué néanmoins une surprise. Les bookmakers plaçaient plutôt Istanbul en troisième position. Dans les rues de la capitale espagnole, la tristesse a très rapidement supplanté l’allégresse du début de soirée. Des milliers de supporteurs sont restés sans voix de longues minutes. C'était la consternation pour les milliers de personnes massées devant les écrans géants de la Puerta de Alcala, au centre de la ville.

 

 
Shinzo Abe, Premier ministre du Japon
Nous avons besoin d'espoir et de rêve."


rfi

Dimanche 8 Septembre 2013 13:26


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