Au Japon, le parti populiste anti-immigration, Sanseito, a réalisé une percée spectaculaire lors des élections sénatoriales du dimanche 20 juillet. Alors que 125 des 248 sièges de la chambre haute étaient renouvelés, le Sanseito, qui ne comptait jusque-là que deux sièges, en a remporté entre 10 et 22, selon les projections des médias nationaux.
Un revers historique pour la coalition gouvernementale du Premier ministre Shigeru Ishiba, composée du Parti libéral-démocrate (PLD) et de son allié Komeito, qui ne serait crédité que de 41 sièges, bien loin des 50 nécessaires pour conserver la majorité absolue. Déjà minoritaire à la chambre basse depuis les élections anticipées de l'automne 2024, le gouvernement perd ainsi le contrôle des deux chambres du Parlement. Une situation inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, avait prévenu avant l'élection Toru Yoshida, professeur de sciences politiques à l'Université Doshisha.
Une coalition affaiblie
« Les estimations montrent que les foyers veulent une baisse des impôts pour lutter contre l'inflation, ce à quoi s'oppose le PLD. Les oppositions s'en sont emparées et ont martelé ce message », analyse David Boling, directeur de la boîte de consulting Eurasia Group.
L'échec du PLD et de Komeito, pourtant au pouvoir presque sans interruption depuis 1955, s'explique par une conjoncture économique : inflation persistante (+3,3 % en juin hors produits frais), flambée des prix du riz et tension commerciale avec les États-Unis. Les ventes automobiles vers ce pays ont chuté d'un quart en raison de surtaxes imposées par Washington, qui menace d'étendre ces droits de douane à 25 % au 1er août.
Malgré les mesures d'urgence prises par Ishiba (subventions à l'énergie, chèques de 20 000 yens, aides au logement), les électeurs semblent avoir sanctionné une stratégie jugée inefficace, notamment sur les négociations commerciales avec les États-Unis, qui s'enlisent malgré sept visites du négociateur japonais à Washington.
Les marchés financiers s'inquiètent, eux, des dérives budgétaires, les massifs plans de relance et d'aides du gouvernement Ishiba aggravant un endettement déjà massif. Plusieurs émissions obligataires de Tokyo ont été boudées ces derniers mois, faisant s'envoler les taux nippons.
Certains analystes estiment qu'un tel échec pourrait précipiter la démission de Shigeru Ishiba, en poste depuis à peine dix mois. « La capacité du gouvernement à gérer les négociations commerciales est un enjeu critique. Il est crucial pour le PLD de regagner la confiance des citoyens », souligne Masahisa Endo, professeur de sciences politiques à l'université Waseda.
Un revers historique pour la coalition gouvernementale du Premier ministre Shigeru Ishiba, composée du Parti libéral-démocrate (PLD) et de son allié Komeito, qui ne serait crédité que de 41 sièges, bien loin des 50 nécessaires pour conserver la majorité absolue. Déjà minoritaire à la chambre basse depuis les élections anticipées de l'automne 2024, le gouvernement perd ainsi le contrôle des deux chambres du Parlement. Une situation inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, avait prévenu avant l'élection Toru Yoshida, professeur de sciences politiques à l'Université Doshisha.
Une coalition affaiblie
« Les estimations montrent que les foyers veulent une baisse des impôts pour lutter contre l'inflation, ce à quoi s'oppose le PLD. Les oppositions s'en sont emparées et ont martelé ce message », analyse David Boling, directeur de la boîte de consulting Eurasia Group.
L'échec du PLD et de Komeito, pourtant au pouvoir presque sans interruption depuis 1955, s'explique par une conjoncture économique : inflation persistante (+3,3 % en juin hors produits frais), flambée des prix du riz et tension commerciale avec les États-Unis. Les ventes automobiles vers ce pays ont chuté d'un quart en raison de surtaxes imposées par Washington, qui menace d'étendre ces droits de douane à 25 % au 1er août.
Malgré les mesures d'urgence prises par Ishiba (subventions à l'énergie, chèques de 20 000 yens, aides au logement), les électeurs semblent avoir sanctionné une stratégie jugée inefficace, notamment sur les négociations commerciales avec les États-Unis, qui s'enlisent malgré sept visites du négociateur japonais à Washington.
Les marchés financiers s'inquiètent, eux, des dérives budgétaires, les massifs plans de relance et d'aides du gouvernement Ishiba aggravant un endettement déjà massif. Plusieurs émissions obligataires de Tokyo ont été boudées ces derniers mois, faisant s'envoler les taux nippons.
Certains analystes estiment qu'un tel échec pourrait précipiter la démission de Shigeru Ishiba, en poste depuis à peine dix mois. « La capacité du gouvernement à gérer les négociations commerciales est un enjeu critique. Il est crucial pour le PLD de regagner la confiance des citoyens », souligne Masahisa Endo, professeur de sciences politiques à l'université Waseda.