La crèche est un établissement d'accueil collectif pour les jeunes enfants de moins de 03 ans qui a pour mission de garde et d'éveil, permettant aux parents de concilier vie professionnelle et vie familiale. Mais, certains pensent que le fait de garder son enfant dans une crèche est une « forme d’occidentalisation des enfants ». Khady Ndama Sow, ne le voit pas sous cet angle. Car, d’après elle, la « crèche permet d’inculquer des valeurs de base aux touts petits ».
« Certes, les parents paient pour qu’on leur garde leurs enfants, mais nous tenons à certaines valeurs, à l’éducation de l’enfant. Parce que demain, je ne veux pas qu’un enfant mal éduqué sort et on dit qu’il vient de mon école, car ils apprennent leur premier mot avec nous. Donc, on les accompagne en les interdisant et en leur apprenant tout ce qu’une maman normale le fait avec son enfant », explique l’enseignante.
Ancienne journaliste reconvertie dans la petite enfance, Khady Ndama Sow souligne que le choix de la crèche découle principalement d’un besoin réel. « La plupart des mamans qui amènent leurs enfants à la crèche, elles ne le font pas pour poursuivre la mode ou veulent ressembler aux Occidentaux, mais parce qu’elles travaillent. Certaines vivent dans des appartements, d’autres habitent loin de la grande famille ».
Cependant, les crèches jouent un rôle essentiel dans le développement précoce en mettant en place des projets pédagogiques adaptés qui vont préparer l’enfant à l'école maternelle en l'exposant à un cadre plus collectif, tout en stimulant son autonomie et sa confiance en soi.
« Un enfant de moins d’un enfant qui vient à la crèche dès qu’il commence à se mettre sur les pieds, il ne veut plus rester à la crèche, il va commencer à goûter le milieu du préscolaire. De ce fait, à un an par exemple, si tu le confrontes avec un enfant de 03 ans, tu verras qu’il arrive à faire certaines d’exercice. À partir de deux ans, il a déjà fait son cursus de petite section, et quand il ira à la CI, on peut remarquer qu’il a une avance sur les graphismes. Là, on voit que l’enfant qui a fait la crèche a gagné une année sur celui qui ne l’a pas fait », affirme la directrice.
Cependant, elle reconnaît que ce dispositif ne peut, à lui seul, réduire le taux d’analphabétisme au Sénégal, les crèches étant majoritairement concentrées dans les grandes villes.
« La crèche peut participer à combattre l’analphabétisme au Sénégal, mais le pourcentage sera minime, car il y a beaucoup d’enfants qui sont dans la rue et qui ne vont pas à l’école », souligne-t-elle.
Un recrutement du personnel rigoureux...
Khady Ndama Sow insiste également sur la nécessité de disposer d’un personnel qualifié et rigoureux. « Je sais que ce que le travail demande. C’est pourquoi quand je recrute, je regarde si la personne est une passionnée, si elle est diplômée, si elle a une autorisation d’enseigner et si elle a aussi un bon comportement », détaille-t-elle.
D’après Mme Sow, ceci permettra d’éviter certains accidents qu’on voit dans les structures d’accueil, car travailler dans une crèche demande une énorme responsabilité. Elle ajoute : « A chaque fois, je dis à mes employés qu’ils peuvent aller dormir au camp pénal le soir. Donc, tu connais en conséquence ce qui t’attend à savoir les sanctions et le sens de la responsabilité ».
Pour mieux assainir le milieu de la petite enfance, Khady Ndama Sow Diop pense que l’Etat doit les accompagner en identifiant le besoin de chaque structure. « Les besoins vont différer d’une école à une autre. Peut-être une autre école a des problèmes de sécurité, une autre a un problème de matériel, une autre aura un problème d’enseignant de qualité » a-t-elle avancé, avant d’ajouter que : s’il y a un moyen de rencontres et d’échanges, chacun pourra exprimer son besoin. Et là, l’Etat pourra accompagner chacun selon ses besoins.
En ce qui concerne la réglementation des crèches, Madame Diop estime que ce n’est pas ça qui mettra fin aux dérives dans le métier de la petite enfance. « Le problème ce n’est pas la réglementation, mais la clandestinité de certaines crèches. Tu vois des gens qui ouvrent des crèches sans autorisation ni demande et sans aucun papier. Pire encore, ils engagent des personnes sans formation et qui n’ont pas le sens de la responsabilité », alerte-t-elle.
La journée internationale des droits de l’enfant est un appel à l'action pour les adultes et la communauté afin de rendre le monde plus sûr, plus équitable et plus inclusif pour les enfants. La Convention relative aux droits de l'enfant par l'ONU a établi 54 droits fondamentaux pour les enfants, tels que le droit à la vie, à la santé, à l'éducation, à la protection contre la violence et la discrimination, et à faire entendre leur voix.
« La crèche peut participer à combattre l’analphabétisme au Sénégal »
« Certes, les parents paient pour qu’on leur garde leurs enfants, mais nous tenons à certaines valeurs, à l’éducation de l’enfant. Parce que demain, je ne veux pas qu’un enfant mal éduqué sort et on dit qu’il vient de mon école, car ils apprennent leur premier mot avec nous. Donc, on les accompagne en les interdisant et en leur apprenant tout ce qu’une maman normale le fait avec son enfant », explique l’enseignante.
Ancienne journaliste reconvertie dans la petite enfance, Khady Ndama Sow souligne que le choix de la crèche découle principalement d’un besoin réel. « La plupart des mamans qui amènent leurs enfants à la crèche, elles ne le font pas pour poursuivre la mode ou veulent ressembler aux Occidentaux, mais parce qu’elles travaillent. Certaines vivent dans des appartements, d’autres habitent loin de la grande famille ».
Cependant, les crèches jouent un rôle essentiel dans le développement précoce en mettant en place des projets pédagogiques adaptés qui vont préparer l’enfant à l'école maternelle en l'exposant à un cadre plus collectif, tout en stimulant son autonomie et sa confiance en soi.
« Un enfant de moins d’un enfant qui vient à la crèche dès qu’il commence à se mettre sur les pieds, il ne veut plus rester à la crèche, il va commencer à goûter le milieu du préscolaire. De ce fait, à un an par exemple, si tu le confrontes avec un enfant de 03 ans, tu verras qu’il arrive à faire certaines d’exercice. À partir de deux ans, il a déjà fait son cursus de petite section, et quand il ira à la CI, on peut remarquer qu’il a une avance sur les graphismes. Là, on voit que l’enfant qui a fait la crèche a gagné une année sur celui qui ne l’a pas fait », affirme la directrice.
Cependant, elle reconnaît que ce dispositif ne peut, à lui seul, réduire le taux d’analphabétisme au Sénégal, les crèches étant majoritairement concentrées dans les grandes villes.
« La crèche peut participer à combattre l’analphabétisme au Sénégal, mais le pourcentage sera minime, car il y a beaucoup d’enfants qui sont dans la rue et qui ne vont pas à l’école », souligne-t-elle.
Un recrutement du personnel rigoureux...
Khady Ndama Sow insiste également sur la nécessité de disposer d’un personnel qualifié et rigoureux. « Je sais que ce que le travail demande. C’est pourquoi quand je recrute, je regarde si la personne est une passionnée, si elle est diplômée, si elle a une autorisation d’enseigner et si elle a aussi un bon comportement », détaille-t-elle.
D’après Mme Sow, ceci permettra d’éviter certains accidents qu’on voit dans les structures d’accueil, car travailler dans une crèche demande une énorme responsabilité. Elle ajoute : « A chaque fois, je dis à mes employés qu’ils peuvent aller dormir au camp pénal le soir. Donc, tu connais en conséquence ce qui t’attend à savoir les sanctions et le sens de la responsabilité ».
Pour mieux assainir le milieu de la petite enfance, Khady Ndama Sow Diop pense que l’Etat doit les accompagner en identifiant le besoin de chaque structure. « Les besoins vont différer d’une école à une autre. Peut-être une autre école a des problèmes de sécurité, une autre a un problème de matériel, une autre aura un problème d’enseignant de qualité » a-t-elle avancé, avant d’ajouter que : s’il y a un moyen de rencontres et d’échanges, chacun pourra exprimer son besoin. Et là, l’Etat pourra accompagner chacun selon ses besoins.
En ce qui concerne la réglementation des crèches, Madame Diop estime que ce n’est pas ça qui mettra fin aux dérives dans le métier de la petite enfance. « Le problème ce n’est pas la réglementation, mais la clandestinité de certaines crèches. Tu vois des gens qui ouvrent des crèches sans autorisation ni demande et sans aucun papier. Pire encore, ils engagent des personnes sans formation et qui n’ont pas le sens de la responsabilité », alerte-t-elle.
La journée internationale des droits de l’enfant est un appel à l'action pour les adultes et la communauté afin de rendre le monde plus sûr, plus équitable et plus inclusif pour les enfants. La Convention relative aux droits de l'enfant par l'ONU a établi 54 droits fondamentaux pour les enfants, tels que le droit à la vie, à la santé, à l'éducation, à la protection contre la violence et la discrimination, et à faire entendre leur voix.