Ce sont, en tout, 156 personnes ou institutions qui veulent récupérer leur mise, 156 créanciers de LSK, floués. Et deux d'entre eux ont déposé plainte en France. Le premier à avoir saisi la justice hexagonale est François Ott, un homme d'affaires français qui avait investi 500 000 euros dans le capital du groupe. Il a porté plainte notamment pour « escroquerie » et « abus de biens sociaux ».
Escroquerie car aux yeux de François Ott, les comptes qui lui ont été présentés avant qu'il ne décide d'investir n'étaient pas conformes à la réalité. Et abus de biens sociaux car l'argent placé au sein du groupe pourrait avoir été utilisé pour faire monter artificiellement le cours des actions des filiales de LSK, une fraude estime un autre ex-investisseur.
Pas de « rôle opérationnel »
La plainte vise tous les anciens administrateurs du groupe et Dominique Strauss-Kahn en fait partie. Il fut même président du conseil d'administration pendant un an. Il n'avait pas un « rôle opérationnel » répond son avocat, qui le présente comme une victime aussi.
Mais la première question porte sur la compétence des magistrats français pour mener ces investigations. Car au moins une partie des faits se sont déroulés à l'étranger : au Luxembourg en l'occurence.
source:rfi.fr