Tôt dans la matinée, des milliers de manifestants convergent vers le centre de Nairobi. Habillés en noir, signe de deuil, ils arborent des drapeaux kényans. Parmi eux, Janet Mburu, 32 ans, comptable, n’a pas hésité à venir.
« C’est à cause du sang que je manifeste. On ne peut laisser tuer les gens comme s’ils étaient des mouches. Des personnes continuent de disparaître. Regardez l’affaire Albert Ojwang. Il est arrêté par la police et tout d’un coup, il est mort. Ils essaient de nous tuer ! »
Rapidement la tension monte entre les manifestants et la police
Les manifestants tentent d’entrer dans le Central Business District (CBD), épicentre de la contestation de 2024, mais ils sont violemment repoussés par la police. Jets d’eau, gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc : les forces de l’ordre multiplient les moyens de dispersion. Dans une rue adjacente, Oumar, manifestant, reprend ses esprits.
« La police provoque. On manifestait pacifiquement et elle tire des gaz lacrymogènes sur nous. Sans aucune raison. On demande aux policiers d’arrêter. C’est injuste. Ils doivent se rappeler qu’ils sont Kényans et qu’on se bat aussi pour eux, ou du moins pour leurs enfants ».
« C’est à cause du sang que je manifeste. On ne peut laisser tuer les gens comme s’ils étaient des mouches. Des personnes continuent de disparaître. Regardez l’affaire Albert Ojwang. Il est arrêté par la police et tout d’un coup, il est mort. Ils essaient de nous tuer ! »
Rapidement la tension monte entre les manifestants et la police
Les manifestants tentent d’entrer dans le Central Business District (CBD), épicentre de la contestation de 2024, mais ils sont violemment repoussés par la police. Jets d’eau, gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc : les forces de l’ordre multiplient les moyens de dispersion. Dans une rue adjacente, Oumar, manifestant, reprend ses esprits.
« La police provoque. On manifestait pacifiquement et elle tire des gaz lacrymogènes sur nous. Sans aucune raison. On demande aux policiers d’arrêter. C’est injuste. Ils doivent se rappeler qu’ils sont Kényans et qu’on se bat aussi pour eux, ou du moins pour leurs enfants ».
Des scènes de guérilla urbaine éclatent à Nairobi. Tel un essaim d'abeilles, des dizaines de motos, avec deux ou trois manifestants dessus, ont surgi pour jeter des pierres sur les officiers aux abords de la présidence. À une centaine de kilomètres à l’est de la capitale, deux personnes ont été tuées par balles, a déclaré à l’AFP le responsable d’un hôpital du comté de Machakos. « Ils nous jettent dessus tout ce qu’ils trouvent » confiait tout à l’heure un manifestant. Hussein Khalid, de l’ONG Vocal Africa accuse également la police d’utiliser des balles réelles.