Kenya: fusillade meurtrière et prise d’otages à Nairobi
Cette fois, l’attaque a été revendiquée par les shebabs somaliens, qui disent vouloir « punir » le Kenya pour son intervention militaire en Somalie en soutien du gouvernement somalien, depuis 2011. Les shebabs somaliens ont utilisé un compte Twitter pour revendiquer l'attaque contre le centre commercial Westgate.
Via plusieurs messages, ces islamistes liés à al-Qaïda ont justifié cette agression en plein jour contre un symbole de la société de consommation au coeur de Nairobi. « Nous voulons punir le Kenya pour son intervention en Somalie », ont déclaré les shebabs, en anglais, réitérant leur appel à un retrait de l'armée kényane de Somalie. Le compte utilisé pour faire ces déclarations a été fermé dans la soirée. Ce n'est pas la première fois que les shebabs utilisent les réseaux sociaux pour revendiquer leurs actions.
Des attaques qui se multiplient depuis 2011
Un autre compte avait été fermé début septembre 2013, après avoir été utilisé par les shebabs pour revendiquer l’attaque du président somalien Hassan Cheikh Mohamoud près de la ville de Merka, à une centaine de kilomètres au sud de Mogadiscio.
Déjà en janvier 2012, un compte avait déjà été suspendu après qu’il ait été utilisé pour poster des photographies d’un soldat français tué lors d’une opération commando menée pour libérer un otage.
Ce n’est pas la première fois que les shebabs visent directement le Kenya. Mais les attaques n’avaient encore jamais atteint une telle ampleur et un tel niveau d’organisation. Le groupe islamiste, qui s’est formellement rallié à al-Qaïda en février 2012, et est en proie à des dissensions internes, a mené plusieurs attaques au Kenya depuis 2011.
Malgré les tensions, le Kenya et la Somalie veulent combattre ensemble les shebabs
Le samedi 10 mars 2012, une grenade lancée dans un bus à Nairobi avait fait 6 morts et 70 blessés. En novembre 2012, un bus avait de nouveau été la cible d’une explosion meurtrière, tandis qu’en décembre, des grenades ont été lancées dans un bar du quartier somali de Nairobi, ne causant cette fois que des blessés. Des attaques qui se sont multipliées depuis l’engagement militaire du Kenya en Somalie, en 2011, en soutien au gouvernement somalien.