L’APDEV travaille pour plus d’efficacité de l’aide au développement

«Booster le développement de l’Afrique en se basant sur le partage d’expérience entre pays». Tel est l’objectif de la Plate-forme Africaine pour l’efficacité au Développement (APDEV). Des acteurs de haut niveau sous la coordination de l’Agence du NEPAD et de l’Union Africaine se sont planchés pendant du 6 au 7 sur les stratégies d’utilisation efficace de l’aide au développement. Des mécanismes de développement sont passés en revue en interne pour permettre aux pays africains, de plus en plus de ne plus dépendre de l’aide.



Depuis des décennies, l’Afrique bénéficie de l’aide au développement mais l’impact de cette aide demeure encore très faible. C’est qui a incité les dirigeants Africains, sous l’impulsion du NEPAD et l’Union Africaine à réfléchir sur «l’efficience au développement». Pendant deux jours, des représentants de gouvernement, des partenaires au développement, des responsables d’ONG et de la société civile de manière générale se sont penchés sur les mécanismes pour se départir de manière progressive de l’aide. «Refaçonner l’architecture du partenariat et de la coopération au développement au plan mondial est une idée qui hante les membres de la Plate forme africaine pour l’efficacité au Développement (APDEV).

Lors du quatrième forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide de Busan (en Corée), l’occasion a été saisie pour l’Afrique, et de manière stratégique de faire connaitre son point de vue sur l’impérieuse nécessité d’opérer un changement de politiques afin d’inscrire l’aide dans le contexte plus élargi au développement. Cette plateforme qui accorde la priorité à la Coopération Sud-Sud (CSS) et à l’efficacité de l’aide avec le développement des capacités comme force motrice, est un forum multi-acteurs visant à renforcer, cultiver et exploiter les capacités de transformation et les partenariats indispensables pour rendre le développement plus efficace en Afrique.

Florence Nazaré du Nepad a expliqué que lors de ce forum, pour la première fois l’Afrique présentait un consensus et une position sur les questions relatives aux réformes de l’aide et à l’efficacité au développement et en parlant d’une seule voix. «C’est vrai que l’Afrique bénéficie de l’aide de la part de partenaires ou de bailleurs au développement. Mais, il est important de voir dans quel secteur investir pour asseoir les bases d’un développement inclusif. Il ne reviendra plus au partenaire de désigner le secteur où va son aide», a-t-elle fait savoir. S’appuyant sur les conclusions des rencontres régionales africaines de Pretoria, Tunis et Addis-Abeba organisées entre mars 2010 et septembre 2011, des messages clefs avaient été dégagés ainsi qu’une position consensuelle autour de l’efficacité au développement.

En guise d’exemple, Mme Florence Nazare a indiqué que «chaque pays maîtrise quel est son secteur le plus productif pour y orienter l’aide. Ce qui pourrait créer de la valeur ajoutée. En somme, c’est un task-force pour booster le développement. Il est nécessaire d’engager tous les acteurs au développement, des pays africains dans la mise en œuvre de partenariat de Busan (Corée), d’organiser des séances de sensibilisation et de formations sur les concepts «Efficacité de développement, leadership etc.».

Au courant de l’atelier de partage, les conclusions de Busan demeurent des points de repères pour l’APDEV. Au terme de cette rencontre, il s’agira de dégager des pistes de réflexion pour que des pays puissent intégrer la plateforme pour ensuite s’intéresser à un développement inclusif.
Abdoul K. Diop


Dimanche 9 Décembre 2012 10:44


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