L’Afrique invité à inclure dans son budget des fonds consacrés à la prévention du VIH



La Journée mondiale de la lutte contre le SIDA célébrée ce Mercredi 01 Décembre 2010 a servi de prétexte à l'Archevêque Emérite du Cap et Président honoraire de la Global AIDS Alliance, Monseigneur Desmond Tutu et Monsieur Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) pour rédiger une lettre conjointe invitant les gouvernements africains à s’engager systématiquement «à inclure dans leurs budgets de santé publique des fonds consacrés à la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant». En effet, dans la lettre intitulée «une génération libérée du VIH et du SIDA ? Le combat se joue en Afrique» et dont une copie nous a été remise, il est indiqué que «seuls cinq des 53 pays africains ont tenu les promesses faites lors de la Déclaration d’Abuja, par laquelle ils s’engageaient à allouer au moins 15 % de leur budget annuel aux soins de santé. Et ils sont très peu nombreux à consacrer des fonds au VIH et au SIDA pédiatriques».

Aujourd’hui, le VIH et le SIDA pédiatriques sont en passe d’appartenir au passé presque partout dans le monde. Partout, sauf en Afrique et dans quelques autres régions qui n’ont pu bénéficier d’une décennie de progrès réalisés dans l’utilisation de médicaments antirétroviraux pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Le document a renseigné qu’«aujourd’hui, neuf femmes enceintes séropositives sur dix vivent en Afrique ; idem pour neuf enfants séropositifs sur dix. Un millier de bébés naissent chaque jour sur le continent africain avec le VIH. La majorité d’entre eux ne recevront aucun traitement. Faute de soins, 50% d’entre eux mourront avant leur deuxième anniversaire».

Le Président honoraire de la Global AIDS Alliance et le Directeur général de l’UNICEF de faire savoir qu’«une génération libérée du VIH et du SIDA, c’est également un impératif mondial, qui exige un engagement renouvelé de la part des bailleurs de fonds, des institutions internationales, de la société civile et du secteur privé».

Nous devons, disent-ils, tous nous focaliser davantage sur une transposition à plus grande échelle des solutions efficaces – et accroître les investissements dans ce domaine – afin que les centres de santé disposent de suffisamment de personnel et de matériel et qu’un plus grand nombre de femmes et de nouveau-nés bénéficient d’un dépistage précoce et d’un traitement antirétroviral suffisamment tôt pour empêcher la transmission du virus. Ils ont expliqué que «des fonds supplémentaires sont aussi nécessaires pour élargir l’accès aux soins, aux traitements et à une prise en charge de qualité pour les femmes et les enfants séropositifs. Et il ne fait aucun doute que nous devons investir dans des moyens innovants pour atteindre les femmes et les familles les plus pauvres et les plus vulnérables».

Papa Mamadou Diéry Diallo

Mercredi 1 Décembre 2010 07:01


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