L'Italie de plus en plus inquiète face au chaos libyen

L’Italie s’inquiète de plus en plus et multiplie les appels pour un « réveil de la communauté internationale » afin de tenter, avant tout, une médiation diplomatique avec les différents interlocuteurs en Lybie où la situation est toujours plus dramatique. L’ambassade d’Italie à Tripoli a dû suspendre ses activités. Tout le personnel a été évacué. Il a été rapatrié avec une centaine d’autres Italiens à bord d’un navire arrivé dans la nuit au port d’Augusta en Sicile. Des renforts militaires devraient arriver en Sicile car les flux de migrants en provenance des côtes libyennes augmentent de jour en jour. Hier dimanche, plus de 2 000 personnes ont été secourues. Les nouveaux migrants récupérés en mer seront repartis, temporairement, dans différents centre d’accueil en Sicile. Celui de Lampedusa est actuellement saturé. Directement menacée par le groupe EI, Rome craint un véritable exode.



Des migrants arrivent en Sicile le 15 février à bord du navire de patrouille italien «Spica». REUTERS/Antonio Parrinello

Ce matin, tous les quotidiens italiens publient en Une les menaces contre l’Italie attribuées à un groupe s’identifiant comme « l’État islamique de la province de Tripoli ». « Vous nous avez vus en Syrie, maintenant nous sommes au sud de Rome ». De fait, l’Italie se sent désormais directement menacée.

Nouveau tournant

Ce qui est on ne peut plus concret, c’est le nouveau tournant pris par les passeurs. Hier, quatre hommes, à bord d’une vedette rapide et armés de fusils d'assaut, ont menacé des gardes-côtes italiens, qui secouraient au large de la Libye une embarcation remplie de migrants, pour que ceux-ci abandonnent le bateau et afin de pouvoir le reprendre vide, pour l’utiliser à nouveau.

Migrants terrorisés

Depuis ces dernières heures, le flux de migrants, au départ des côtes libyennes, a considérablement augmenté. Dans la seule journée de dimanche, plus de 2 000 personnes ont été secourues dans le canal de Sicile. Parmi elles, des Erythréens ont affirmé qu’ils avaient été terrorisés par des miliciens en armes, les poussant littéralement à la mer.


Rfi.fr

Lundi 16 Février 2015 10:03


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