L’aide de la discorde. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier la subvention annuelle que l’Etat du Sénégal accorde aux organes de presse. Chaque année a ses récriminations. Entre « omissions » volontaires et « discriminations » dans la clé de répartition, pratiquement aucun ministre de la communication de l’Alternance n’a échappé à la règle. Après Bacar Dia, Abdoul Aziz Sow, c’est Moustapha Guirassy, qui sème le « désordre » dans sa répartition. Le premier patron de presse à faire part de sa frustration, c’est l’Administrateur du groupe Avenir Communication, qui édite le journal « Le Quotidien », Madiambal Diagne. Pour dire non à « l’injustice » dont son entreprise est victime dans la répartition de cette aide, il a tout bonnement retourné son chèque de 10 millions au ministère de la communication. « Il n’est pas acceptable que des organes de presse qui n’ont aucune charge que nous, reçoivent le plus », peste le boss de Avenir Communication qui ajoute, « nous avons voulu que cette aide soit transparente et que l’arrêté du ministère de la communication portant sur la répartition des fonds alloués à la presse soient publié. Ce qui n’est pas encore fait ».
D’autres patrons qui n’ont reçu leur chèque qu’hier mardi, embouchent la même trompette. C’est le cas du groupe Sud Communication (Sud quotidien, Sud Fm et l’Issic) qui s’est vu délester de quelques millions par rapport aux années précédentes.
Pour manifester son courroux, Henriette Niang Kandé, directrice exécutive de « Sud Quotidien » nous fait savoir que « le Groupe Sud communication a décidé de retourner le chèque » qui s’élève selon certaines sources à 15 millions, là où des organes estampillés proches du Parti démocratique sénégalais auraient perçu 16 millions.
Madame Kandé précise d’ailleurs que « cette subvention ne tient pas en compte les charges du journal » qui emploie plus d’une cinquantaine de personnes. Et de déplorer que « le ministère de la communication leur avait demandé d’envoyer le montant des charges mais apparemment rien n’a été fait ». « C’est pourquoi nous avons décidé de retourner ce chèque », argue la chroniqueuse de Sud quotidien. Des journaux en ligne eux aussi se sont offusqués de cette répartition. Ce serait le cas de « nettali.net » qui a « restitué leur somme », confie Ibrahima Lissa Faye, très remonté aussi contre la clé de répartition. Le directeur de publication du journal en ligne « pressafrik.com », déclare : «nous avons reçu une modique somme d'un million. Ce qui est contraire aux instructions qui avaient été données par le Chef de l’Etat et je pense que le ministre (Moustapha Guirassy, Ndlr) va répondre de ces actes, car il a passé en outre ces instructions ». A la question de savoir s’il va faire comme ses collègues de nettali.net, c’est-à-dire retourner le chèque à l’envoyeur, M. Faye répond : «personnellement, même si je suis le directeur de PressAfrik.com, je ne peux pas décider de manière unilatérale de ce que nous faisons de cette somme parce que la souveraineté appartient à l’ensemble de la Rédaction. Nous allons tenir une réunion et décider s’il faut la restituer».
Ibrahima Lissa Faye a aussi confié qu’ « il y a des journaux confidentiels, clandestins qui paraissent deux mois (janvier et octobre) dans l’année et qui ont été mieux servis. Ça ne peut être appelé autre que favoritisme, peste-t-il, ils ont choisi des journaux dont la ligne éditoriale leur est favorable et on décidé de léser les autres ». Par ailleurs, il faut signaler qu’il n’y a pas que les partons qui ulcèrent contre la répartition de l’aide à la presse. La Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs) n’est pas satisfaite de la démarche du département de la communication, notamment sur le volet de la formation dont la somme s’élève à 40 millions de F Cfa.
Aissatou Mbène Kane, la présidente de la Cjrs explique que « cette année, nous avons refusé de siéger à la commission. Nous avions voulu nous démarquer car à chaque fois qu’on siège, ils ne prennent pas en compte nos doléances. Cela fait deux ans que nous n’avons pas eu droit à l’aide de la formation pour nos membres ».
Par ailleurs, la présidente de la Cjrs a tenu à attirer l’attention des patrons de presse dans cette volonté manifeste de « diviser » les journalistes et leur demande de rester « vigilants ».
« Ils essayent de nous diviser. Ce que nous n’allons jamais accepter ». Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, elle martèle : « ces sommes sont dérisoires. Je pense qu’on doit revoir les critères de répartition. On ne doit pas se laisser faire. On ne va pas le cautionner ».
Aissatou Mbène Kane préconise également que « cette aide doit être gérée dans la transparence et que tout le monde sache les critères qui sont mis devant ». Cependant, si certains ne sont contents de la répartition, au groupe Futurs Médias, le gérant Mamadou Diop affirme sa « satisfaction ». « Je ne peux vous révéler la somme que nous avons touchée. Mais nous sommes satisfaits. Parce que nous avons reçu la même chose que l’année dernière », révèle-t-il.
D’autres patrons qui n’ont reçu leur chèque qu’hier mardi, embouchent la même trompette. C’est le cas du groupe Sud Communication (Sud quotidien, Sud Fm et l’Issic) qui s’est vu délester de quelques millions par rapport aux années précédentes.
Pour manifester son courroux, Henriette Niang Kandé, directrice exécutive de « Sud Quotidien » nous fait savoir que « le Groupe Sud communication a décidé de retourner le chèque » qui s’élève selon certaines sources à 15 millions, là où des organes estampillés proches du Parti démocratique sénégalais auraient perçu 16 millions.
Madame Kandé précise d’ailleurs que « cette subvention ne tient pas en compte les charges du journal » qui emploie plus d’une cinquantaine de personnes. Et de déplorer que « le ministère de la communication leur avait demandé d’envoyer le montant des charges mais apparemment rien n’a été fait ». « C’est pourquoi nous avons décidé de retourner ce chèque », argue la chroniqueuse de Sud quotidien. Des journaux en ligne eux aussi se sont offusqués de cette répartition. Ce serait le cas de « nettali.net » qui a « restitué leur somme », confie Ibrahima Lissa Faye, très remonté aussi contre la clé de répartition. Le directeur de publication du journal en ligne « pressafrik.com », déclare : «nous avons reçu une modique somme d'un million. Ce qui est contraire aux instructions qui avaient été données par le Chef de l’Etat et je pense que le ministre (Moustapha Guirassy, Ndlr) va répondre de ces actes, car il a passé en outre ces instructions ». A la question de savoir s’il va faire comme ses collègues de nettali.net, c’est-à-dire retourner le chèque à l’envoyeur, M. Faye répond : «personnellement, même si je suis le directeur de PressAfrik.com, je ne peux pas décider de manière unilatérale de ce que nous faisons de cette somme parce que la souveraineté appartient à l’ensemble de la Rédaction. Nous allons tenir une réunion et décider s’il faut la restituer».
Ibrahima Lissa Faye a aussi confié qu’ « il y a des journaux confidentiels, clandestins qui paraissent deux mois (janvier et octobre) dans l’année et qui ont été mieux servis. Ça ne peut être appelé autre que favoritisme, peste-t-il, ils ont choisi des journaux dont la ligne éditoriale leur est favorable et on décidé de léser les autres ». Par ailleurs, il faut signaler qu’il n’y a pas que les partons qui ulcèrent contre la répartition de l’aide à la presse. La Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs) n’est pas satisfaite de la démarche du département de la communication, notamment sur le volet de la formation dont la somme s’élève à 40 millions de F Cfa.
Aissatou Mbène Kane, la présidente de la Cjrs explique que « cette année, nous avons refusé de siéger à la commission. Nous avions voulu nous démarquer car à chaque fois qu’on siège, ils ne prennent pas en compte nos doléances. Cela fait deux ans que nous n’avons pas eu droit à l’aide de la formation pour nos membres ».
Par ailleurs, la présidente de la Cjrs a tenu à attirer l’attention des patrons de presse dans cette volonté manifeste de « diviser » les journalistes et leur demande de rester « vigilants ».
« Ils essayent de nous diviser. Ce que nous n’allons jamais accepter ». Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, elle martèle : « ces sommes sont dérisoires. Je pense qu’on doit revoir les critères de répartition. On ne doit pas se laisser faire. On ne va pas le cautionner ».
Aissatou Mbène Kane préconise également que « cette aide doit être gérée dans la transparence et que tout le monde sache les critères qui sont mis devant ». Cependant, si certains ne sont contents de la répartition, au groupe Futurs Médias, le gérant Mamadou Diop affirme sa « satisfaction ». « Je ne peux vous révéler la somme que nous avons touchée. Mais nous sommes satisfaits. Parce que nous avons reçu la même chose que l’année dernière », révèle-t-il.