Il a fallu une année de recherches et de témoignages, une année de pressions et de menaces, pour mener cette enquête. On y découvre la guerre des réseaux que se sont menés les services français en lançant des initiatives parallèles pour négocier la libération des otages d'Arlit. Plusieurs intermédiaires sont mis en concurrence, sollicitent ou esquivent, c’est selon, leurs partenaires maliens ou nigériens.
Résultat : les montants exigés par Aqmi augmentent, et la durée de captivité des otages aussi. Des occasions de libération sont bloquées par le général Pulga, à l’Elysée, sans que l’on comprenne pourquoi. Motivations politiques, économiques ?
Vengeance d'Aqmi ?
Plusieurs témoins clés -ancien diplomate du Quai d’Orsay, ancien patron des services français de renseignement, négociateurs déçus- suggèrent des pistes. Tout comme ils établissent un lien avec l’enlèvement et l’assassinat, quatre jours plus tard, à Kidal, de nos collègues Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Les acteurs du dossier ainsi que des documents confidentiels du renseignement militaire soulèvent des interrogations : l’argent de la rançon, 30 millions d’euros pour les quatre derniers otages, a-t-il été versé intégralement à Aqmi ? Y a-t-il eu des détournements, au sein des services français ou des réseaux jihadistes ?
Les assassins de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont-ils agi par « vengeance », parce qu’ils se sentaient floués ? Ce reportage dense apporte autant d’éléments qu’il pose de questions. Il pourrait surtout inciter certaines langues à se délier enfin.
Une partie de la rançon des otages d'Arlit détournée en amont ?
Le lien entre les otages d'Arlit et l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon était soupçonné par beaucoup depuis longtemps. Il est aujourd'hui étayé par des éléments-clés.
Il y a d'abord cette note confidentielle des renseignements militaires français. On peut y lire que Baye Ag Bakabo, présenté comme le chef du commando ayant assassiné Ghislaine Dupont et Claude Verlon, aurait « vivement reproché » de n'avoir jamais reçu de somme d'argent en remerciement de son aide apportée dans la « garde d'otages » d'Arlit.
Résultat : les montants exigés par Aqmi augmentent, et la durée de captivité des otages aussi. Des occasions de libération sont bloquées par le général Pulga, à l’Elysée, sans que l’on comprenne pourquoi. Motivations politiques, économiques ?
Vengeance d'Aqmi ?
Plusieurs témoins clés -ancien diplomate du Quai d’Orsay, ancien patron des services français de renseignement, négociateurs déçus- suggèrent des pistes. Tout comme ils établissent un lien avec l’enlèvement et l’assassinat, quatre jours plus tard, à Kidal, de nos collègues Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Les acteurs du dossier ainsi que des documents confidentiels du renseignement militaire soulèvent des interrogations : l’argent de la rançon, 30 millions d’euros pour les quatre derniers otages, a-t-il été versé intégralement à Aqmi ? Y a-t-il eu des détournements, au sein des services français ou des réseaux jihadistes ?
Les assassins de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont-ils agi par « vengeance », parce qu’ils se sentaient floués ? Ce reportage dense apporte autant d’éléments qu’il pose de questions. Il pourrait surtout inciter certaines langues à se délier enfin.
Une partie de la rançon des otages d'Arlit détournée en amont ?
Le lien entre les otages d'Arlit et l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon était soupçonné par beaucoup depuis longtemps. Il est aujourd'hui étayé par des éléments-clés.
Il y a d'abord cette note confidentielle des renseignements militaires français. On peut y lire que Baye Ag Bakabo, présenté comme le chef du commando ayant assassiné Ghislaine Dupont et Claude Verlon, aurait « vivement reproché » de n'avoir jamais reçu de somme d'argent en remerciement de son aide apportée dans la « garde d'otages » d'Arlit.
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