L'hôtel particulier de Teodorin Obiang à Paris saisi, le gouvernement de Guinée Equatoriale conteste

La justice française aurait saisi à Paris l'hôtel particulier de Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée Equatoriale, dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis. Mais cette saisie qui remonterait au 19 juillet dernier, est jugée illégale par les autorités équato-guinéennes. Le gouvernement indique qu'il n'a jamais été informé et qu'il est désormais propriétaire de cet immeuble.



L'hôtel particulier de Teodorin Obiang, avenue Foch à Paris : 5000 mètres carrés, 101 chambres.
Malabo affirme avoir prévenu les autorités françaises fin 2011 que cet immeuble somptueux est aujourd'hui l'ambassade de la Guinée Equatoriale à Paris et qu'il est donc protégé diplomatiquement. Les services du Quai-d'Orsay n'ont pas été en mesure de nous confirmer ou non ces affirmations.

Agapito Mba Mokuy, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, ne cache pas que, si cette saisie se confirme, l'avenir de l'ambassade de France en Guinée Equatoriale pourrait être compromis : « Je pense qu’aucun juge français peut entrer dans cet immeuble. Si effectivement, on arrive à déloger le personnel de l’ambassade de la Guinée Equatoriale, j’aurais beaucoup de mal à voir comment l’ambassade du pays sera logée en Guinée Equatoriale ».

L'ex-immeuble de Teodorin Obiang, fils du président de la République et depuis peu vice-président de son pays, appartient donc désormais à l'Etat guinéo-équatorien. S'il n'est pas capable de fournir la date de cette vente, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Agapito Mba Mokuy l'explique : « Bien évidemment, il y a eu une vente. Il y a même des documents, mais devant moi, je ne les ai pas. Et je ne cache rien de dire que le vice-président a des moyens. Combien d’autres ministres, combien d’autres personnalités, en Guinée Equatoriale qui ont les moyens ! Cela ne doit pas déranger ».

Présent à Paris pour rencontrer la cellule Afrique de l'Elysée, Agapito Mba Mokuy affirme que les relations avec la France sont excellentes. Cette nouvelle étape judiciaire risque néanmoins de les compliquer.
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Dimanche 5 Aout 2012 15:02


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