L'objectif affiché de cette rencontre, ce 1er avril 2010, est de débloquer la crise ivoirienne et le processus qui doit mener à un scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire où tout est figé depuis le debut de l'année après des accusations de « fraudes » sur la liste des votants portées par Laurent Gbagbo contre l'ancien président de la Commission électorale indépendante. Mercredi 31 mars 2010, Blaise Compaoré recevait le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.
Aucun ordre du jour n’a été communiqué officiellement, mais on imagine aisément que l’objet de la rencontre concerne la façon de sortir du blocage du processus électoral.
Faut-il un audit sur la liste électorale dite « blanche », c'est-à-dire celle de 5 millions 300 000 personnes déjà retenues sur le fichier provisoire ? Si l’opposition répond non, le camp présidentiel en fait une exigence.
Autre question de blocage : la réunification du pays et le désarmement des ex-combattants avant les élections. En clair, l’application du quatrième accord complémentaire de Ouagadougou.
Les partisans de Laurent Gbagbo en font désormais des préalables, mais pour les Forces nouvelles, ce sont des questions qui peuvent attendre.
Le désaccord sur ces questions est si profond que ces derniers temps les deux camps s’affrontent à coups de déclarations dans la presse. Ce qui fait dire à certains observateurs que la situation reste encore fragile. Une situation de « ni guerre, ni paix ».
A Bobo Dioulasso, Laurent Gbagbo va-t-il faire des propositions concrètes aux facilitateurs ? Si c’est le cas, celui-ci devra en rediscuter avec le Premier ministre Guillaume Soro qui a encore cinq jours à passer au Burkina.