Hassan Ashaari. C'est le nom qui sera donné au nouveau centre d'études islamiques de Nouakchott. Un nom qui donne le ton de l'enseignement qui sera proposé. Ce célèbre théologien est en effet le fondateur de l'école ashaarit, une branche importante de l'islam sunnite qui prône la tolérance et refuse le takfirisme, précise notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti. Le takfirisme est le fait de décréter mécréant une personne, un groupe ou même des pays. Les extrémistes musulmans sont qualifiés de takfiristes par les grandes autorités de l'islam sunnite.
L'intention clairement affichée par le cheikh d'Al-Azhar, c'est donc de promouvoir cette doctrine pour mieux lutter contre les courants fondamentalistes présents en Mauritanie comme ailleurs dans le Sahel. Et ce n'est pas un hasard si ce centre voit le jour à Nouakchott et pas dans une autre capitale ouest-africaine, explique le professeur d'université Yahya Ould Al-Barah : la Mauritanie est déjà connue dans le monde arabe pour la qualité de son enseignement traditionnel.
« On voit ici en Mauritanie de centaines d'étudiants du monde arabo-musulman pour étudier dans des Mahdara mauritaniennes. Ils disent qu'ils y reçoivent un savoir traditionnel bien fondé qui ne se trouve pas dans d'autres pays. »
Des critiques
L'Etat mauritanien a réaffirmé ces dernières années son attachement à l'islam malékite, ashaarite et soufi, une trilogie portée par l'université d'Al-Azhar en Egypte. Une raison de plus pour justifier l'ouverture du centre parrainé par les Egyptiens.
Mais l'initiative n'est pas du goût de tous à Nouakchott. La visite de cheikh Ahmad al-Tayeb, imam d'Al-Azhar, a été très peu médiatisée, et même critiquée, notamment par l'ancien leader du parti islamiste Jemil ould Mansour. Avec des mots très durs, il a reproché au cheikh d'être complice de la répression menée par le général Sissi depuis son arrivée au pouvoir.
Au lendemain des indépendances, la grande mosquée d'Al-Azhar était la référence en matière d'enseignement de l'islam en Afrique de l'ouest. Des milliers d'étudiants ont ainsi été formés à Al-Azhar qui prodiguait de généreuses bourses jusqu'au début des années 1970. L'appauvrissement de l'Egypte du fait des guerres avec Israël et l'enrichissement des pays du Golfe grâce au boom pétrolier a favorisé, en Afrique de l'ouest, l'extension du wahhabisme. Un rigorisme qui a débouché sur l'émergence des groupes extrémistes.
L'intention clairement affichée par le cheikh d'Al-Azhar, c'est donc de promouvoir cette doctrine pour mieux lutter contre les courants fondamentalistes présents en Mauritanie comme ailleurs dans le Sahel. Et ce n'est pas un hasard si ce centre voit le jour à Nouakchott et pas dans une autre capitale ouest-africaine, explique le professeur d'université Yahya Ould Al-Barah : la Mauritanie est déjà connue dans le monde arabe pour la qualité de son enseignement traditionnel.
« On voit ici en Mauritanie de centaines d'étudiants du monde arabo-musulman pour étudier dans des Mahdara mauritaniennes. Ils disent qu'ils y reçoivent un savoir traditionnel bien fondé qui ne se trouve pas dans d'autres pays. »
Des critiques
L'Etat mauritanien a réaffirmé ces dernières années son attachement à l'islam malékite, ashaarite et soufi, une trilogie portée par l'université d'Al-Azhar en Egypte. Une raison de plus pour justifier l'ouverture du centre parrainé par les Egyptiens.
Mais l'initiative n'est pas du goût de tous à Nouakchott. La visite de cheikh Ahmad al-Tayeb, imam d'Al-Azhar, a été très peu médiatisée, et même critiquée, notamment par l'ancien leader du parti islamiste Jemil ould Mansour. Avec des mots très durs, il a reproché au cheikh d'être complice de la répression menée par le général Sissi depuis son arrivée au pouvoir.
Au lendemain des indépendances, la grande mosquée d'Al-Azhar était la référence en matière d'enseignement de l'islam en Afrique de l'ouest. Des milliers d'étudiants ont ainsi été formés à Al-Azhar qui prodiguait de généreuses bourses jusqu'au début des années 1970. L'appauvrissement de l'Egypte du fait des guerres avec Israël et l'enrichissement des pays du Golfe grâce au boom pétrolier a favorisé, en Afrique de l'ouest, l'extension du wahhabisme. Un rigorisme qui a débouché sur l'émergence des groupes extrémistes.
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