LDR/YEESAL dénonce la « loi scélérate » sur l’OFNAC et la « confusion » autour de la mairie de Dakar



Le parti Les Libéraux Démocrates Réformateurs (LDR/YEESAL) a rendu public le compte-rendu de la réunion de son Comité Directeur, tenue mercredi sous la présidence de Modou Diagne Fada. Le communiqué, parvenu à PressAfrik, exprime la position du parti sur l'actualité nationale et sa vie interne, marquée par des critiques acerbes à l'encontre du pouvoir en place.

D'emblée, le parti a présenté ses « condoléances les plus attristées et respectueuses » suite aux décès de l'ancienne députée Fanta Sall, de Pape Mamadou Seck de Daroul Mouhty et de l'honorable El Hadj Diadia Mbaye. Il a également rendu « hommage au Khalif général Serigne Mountakha Mbacké et à toute la communauté mouride pour l’organisation de la 131e édition du grand Magal de Touba ».

Le comité « se félicite de la réorganisation interne du parti au plan national et international » en prévision de la publication de la liste de son nouveau bureau. Il a aussi salué la participation de sa Fédération des Jeunesses Réformatrices (FJR) à un programme de formation pour jeunes politiciens en Afrique (PYPA) au Bénin.

Sur deux dossiers brûlants, le ton du LDR/YEESAL s'est fait particulièrement incisif. Concernant l'élection du maire de Dakar, le parti estime qu'« elle s’est tenue dans un contexte de confusion institutionnelle et de contestation juridique » et « dénonce toute tentative de confiscation du vote citoyen ou de manipulation de la justice à des fins politiques ». Il exige « le respect strict des procédures légales » pour une administration « qui ne soit pas le produit d’arrangements opaques ».

Sur la dissolution de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), les critiques sont encore plus frontales. Le LDR/YEESAL « dénonce avec fermeté la loi scélérate » et qualifie l'initiative de « manœuvre politique » et d'« instrumentalisation honteuse de l'institution parlementaire ». Le parti y voit « une pratique moyenâgeuse qui relève d’un détournement des procédures, une violation criante de la loi, et une attaque sans précédent contre l'État de droit », visant selon lui à évincer son président, Serigne Bassirou Gueye.

Face aux inondations, le parti exprime sa « solidarité envers toutes les familles victimes » mais oppose les « solutions structurelles » de « l’ancien régime » aux « réponses cosmétiques proposées par l’actuel gouvernement ».

S'il salue « l’initiative » des projets de loi sur les lanceurs d'alerte, le LDR/YEESAL émet des réserves, « récusant la récompense de 10% qui s’y ajoute du fait qu’elle risque de mercantiliser la citoyenneté et nuire à l’esprit de la loi ».

Une partie importante du communiqué est consacrée à défendre le bilan de son président, Modou Diagne Fada, à la tête de la SONACOS de 2019 à 2022. Le parti rappelle qu'il a hérité d'une entreprise avec « un déficit de 7 Milliards » et en cite les réalisations : « exercices excédentaires », « relance des activités dans les 5 unités », « diversification des produits », et un trophée reçu en Arabie Saoudite en 2021. Le parti « invite l’Etat du Sénégal à mettre rapidement en œuvre les mesures annoncées » pour la société.

Enfin, sur la scène internationale, le LDR/YEESAL « observe avec scepticisme la volte-face spectaculaire des nouvelles autorités » qui, selon lui, entretiennent « une rhétorique populiste de rupture pour la galerie » tout en s'alignant « silencieusement sur les diktats de Paris et du FMI ».


Lundi 1 Septembre 2025 11:05


Dans la même rubrique :