La CENA a « un sérieux problème avec le vote des sénégalais de l’extérieur »

Le vote des sénégalais de la diaspora lors des différentes élections constitue une équation complexe à résoudre pour la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). Exposant les leçons tirées de la collaboration entre la CENA et la Société civile, particulièrement avec le Réseau des Observateurs Citoyens (RESOCIT) lors des élections, le Colonel Momar Guèye coopté membre de cette commission en remplacement d’Aminata Sow Fall admet: « on a un sérieux problème avec le vote des sénégalais de l’extérieur ».




 
Le coût élevé du vote de nos compatriotes vivant à l’étranger est relevé par la CENA à l’occasion du lancement du rapport d’évaluation du RESOCIT avec l’implication des organisations de la Société civile dans le processus électoral du Sénégal. « Moi je supervise le Canada, on a eu énormément de problème. Il fallait transporter les électeurs », a laissé entendre M. Guèye de la CENA qui affirme que ce vote « est cher ».
 
Par ailleurs, avec un nombre de 100 votants seulement sur un potentiel de 500 électeurs, « il faudrait que l’Etat négocie cela pour que dans les pays où nous avons des ressortissants, qu’il y ait des bureaux de vote en fonction de la concentration des sénégalais dans ce pays-là », suggère-t-il avant d’expliquer que « c’est une réflexion à mener et des propositions à faire, surtout que le chef de l’Etat a estimé que compte tenu de la contribution des sénégalais de l’extérieur dans le développement dans notre pays, ce droit, quel que soit son coût, on doit leur laisser cela ».
 
« Il faut négocier avec les états qui abritent ces sénégalais-là », conclut le Colonel Guèye rejoint par l’ambassadeur Seydou Nourou Ba du RESOCIT qui ajoute qu’ « en plus de leur apport dans l’économie », les sénégalais de l’extérieur constituent de « grands électeurs ».

Mamadou Sakhir Ndiaye

Vendredi 26 Avril 2013 14:23


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