La Corée du Sud lance officiellement la campagne présidentielle, à trois semaines du scrutin

En Corée du Sud, la campagne présidentielle anticipée commence officiellement lundi 12 mai. Les Sud-Coréens ont rendez-vous devant les urnes le 3 juin pour choisir le successeur de l'ex-président Yoon Suk-yeol, destitué il y a un peu plus d'un mois après avoir tenté d'imposer la loi martiale en décembre 2024.





Les six candidats officiellement enregistrés à l'élection présidentielle en Corée du Sud sont entrés en campagne ce lundi 12 mai. C'est Lee Jae-myung, chef de file de l'opposition et candidat à l'élection présidentielle qui marque le lancement de cette campagne, rapporte notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti.
 
Avec près de 45 % des intentions de vote, Lee Jae-myung est donné grand favori dans les sondages. Arrivé second au dernier scrutin présidentiel, le candidat démocrate se voit déjà être le 14ème président de la République de Corée, bien qu'il soit toujours en plein procès pour différents scandales de favoritisme lors de son mandat de maire.
 
Des centaines de ses soutiens se sont rassemblés en plein centre de Séoul lundi. Celui qui avait perdu de justesse la présidentielle de 2022 face à Yoon Suk-yeol, qui concourait pour le Parti du pouvoir au peuple, a remercié ses partisans qui l'ont « aidé à se reconstruire après cette douloureuse défaite. Je promets de leur rendre leur soutien par la victoire », a-t-il déclaré à la foule qui l'acclamait.
 
Kim Moon-soo, candidat conservateur, fidèle de l'ex-président
Face à lui, Kim Moon-soo, le ministre du Travail sortant, est crédité d'environ 29 % d'intentions de vote. Le candidat conservateur a entamé sa campagne officielle sur un marché local de Séoul. « Je crois sincèrement que je dois devenir un président pour le peuple : un président pour le pouvoir d'achat, un président pour l'économie », a-t-il déclaré aux journalistes présents.
 
Fidèle de Yoon Suk-yeol, son discours d'extrême droite motive les plus conservateurs qui souhaitent continuer avec une politique similaire à celle de l'ex-président déchu. Une figure qui divise, même en son propre parti, qui a failli imploser ce week-end, à la veille de la campagne. Les deux candidats ont trois semaines pour convaincre les Sud-Coréens.

Rfi

Lundi 12 Mai 2025 10:23


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