La Côte d'Ivoire va démobiliser 10 000 ex-combattants avant la fin 2011

En Côte d’Ivoire, quelque 10 000 ex-combattants doivent être démobilisés d'ici à la fin de l'année, après la quasi-guerre civile qui a conclu début avril une sanglante crise postélectorale de plus de quatre mois. Le ministre délégué à la Défense a fait le point le 16 août devant la presse. Il en a profité pour évoquer la reprise du travail des militaires des ex-FDS, Forces de défense et de sécurité qui s’étaient battues pour Alassane Ouattara.



Les ex-combattants ivoiriens qui restent à démobiliser doivent d’abord rentrer dans les casernes avant d’être désarmés et de réintégrer la vie civile. Cette opération commencera fin septembre, selon le ministre délégué à la Défense. Paul Koffi précise que 10 000 ex-combattants sont concernés. Ils étaient estimés à 30 000 auparavant.

Pour rester dans l’esprit de l’accord politique d’Ouagadougou, signé en mars 2007, les ex-Forces armées des Forces Nouvelles, ou l’ex-rébellion, doivent rentrer dans la composition d’une nouvelle armée nationale ivoirienne à hauteur de 5 000 hommes pour l’armée de terre, 4 000 gendarmes et policiers et 2 000 hommes supplémentaires dans d’autres corps habillés.

Peu de temps avant la campagne électorale pour la présidentielle de l'année dernière, les opérations du PNRC, le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire, ont été suspendues. Et avec la crise postélectorale, des milliers de jeunes volontaires avaient rejoint les rangs des Forces nouvelles, devenues les FRCI, Forces républicaines de Côte d’Ivoire.

Parmi ces jeunes, ceux qui avaient un métier ont repris leur travail sans attendre la réinsertion, par exemple chauffeur de taxi. Mais il reste des milliers d’autres qui espèrent intégrer l’armée. La Côte d’Ivoire compte notamment sur la Banque mondiale, pour financer leur démobilisation.

Dans son point de presse, Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense estime que le taux de présence « physique » des militaires à 94 % est un taux élevé trois mois après la sortie de crise. Il invite les militaires qui se trouvent encore à l'étranger notamment au Ghana à rentrer au pays et affirme que leur sécurité sera garantie.
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Mercredi 17 Aout 2011 12:32


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