La Gouverneure Générale du Canada rappelle aux journalistes leur rôle de sentinelles pour la démocratie et le développement.

La Gouverneur générale du Canada appelle les journalistes à l’engagement et à la rigueur pour ne pas donner de force à l’afro-pessimisme d’une Afrique pourtant riche de tout et surtout de ses enfants. Pour l’ancienne journaliste, qui a fait près de treize ans de carrière, la responsabilité citoyenne d’informer est un acte de rigueur et d’engagement. Elle a tenu ces propos au cours d’un panel qui portait sur le thème « le rôle des médias dans l’émergence d’une nouvelle Afrique». La cérémonie s’est déroulée en fin de matinée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.



Pour appuyer ses propos, Mme la Gouverneure générale du Canada a cité des exemples très pathétiques des conditions de travail des journalistes dans son pays natal, Haïti. Elle y était au cours d’un travail qu’elle faisait pour son organe canadien. «Les journalistes travaillent sans moyens. Ils marchaient plusieurs kilomètres pour rencontrer les populations, dans un pays où le travail de journaliste n’est pas trop permis», a-t-elle raconté. "Des personnes engagées y ont même perdu leur vie", ajoute t- elle.

Pourtant ces gens continuent d’informer parce que pour Michaëlla Jean, le journalisme doit être un état de vigilance pour empêcher qui que ce soit d’abuser des concitoyens. Et c’est en cela que ce travail doit se faire correctement. C’est pourquoi, «c’est là que ce métier de journalisme a besoin d’une éthique, de la responsabilité citoyenne». Car, il faut le dire, note Mme la Gouverneure générale du Canada, "c’est pour le devoir de mémoire, de combat contre la différence et contre l’ignorance. Mieux, il est, aussi, le chemin le plus sûr pour se sortir de la misère." Ainsi, elle se dit convaincue "qu’informer est un devoir".

L’ancienne journaliste et animatrice de télévision estime que "l’éducation est le moyen le plus puissant d’affranchissement". Pour étayer ses propos, la native d’Haïti a cité l’ancien Président du Sénégal, le poète, Léopold sédar Senghor. «Nul doute que la scolarisation et l’éducation sont des formes d’investissement humains les plus aboutis », a-t-elle déclaré. C’est dans cette logique que Michaëlla Jean a cru que le Président Senghor a très tôt été habité par la démocratie. Et en créant le Centre des sciences et techniques de l’information (CESTI) en 1965, il voyait en lui le centre de formation des gardiens de la démocratie, pour faire progresser le développement de l’Etat de droit.





Charles Thialice SENGHOR

Vendredi 16 Avril 2010 18:19


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