La Tunisie accuse Ansar al-Charia de planifier des assassinats de personnalités publiques

Les autorités tunisiennes ont accusé le 28 août les jihadistes du groupe Ansar al-Charia de préparer une vingtaine d'assassinats de personnalités publiques et des attentats pour achever de déstabiliser le pays Une accusation intervenue au lendemain du classement du mouvement comme organisation terroriste, par le chef du gouvernement Ali Larayedh. Le ministère de l'Intérieur semble donc vouloir avancer des preuves pour appuyer sa décision.



Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse à Tunis, le 26 juillet 2013 AFP PHOTO / FETHI BELAID
Ansar al-Charia est classé organisation terroriste. Quiconque s'en revendique, participe à ses actions ou son financement pourrait être poursuivi, a prévenu le ministre de l'Intérieur, l'indépendant, Lotfi Ben Jeddou. Photos et vidéos à l'appui, son équipe a présenté des suspects membres du mouvement jihadiste. Il assure se baser sur leurs aveux, comme ceux de Mohamed Akari filmé après son arrestation.
On y apprend l'existence d'un groupe chargé de planifier des assassinats. Une vingtaine étaient en préparation, cinq auraient déjà été déjoués, affirme le directeur général de la sûreté, Mustapha Ben Amor qui a dévoilé les noms de cibles, personnalités d'opposition, mais aussi un cadre d'Ennahda, ou encore des journalistes et écrivains, tels Kamel Mourjène, Olfa Youssef, Oum Ziyad, Mohamed Krifa…
D'autres images montrent des saisies armes, vêtements militaires, et plaques d'immatriculations. Des attentats visant les forces de sécurité ou encore des banques, auraient également été empêchés. Les autorités assurent, enfin, que le mouvement jihadiste est lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, via la katiba « Oqba Ibn Nafaa », traquée sur le mont Chaambi à la frontière algérienne.

Dépéche

Jeudi 29 Aout 2013 10:06


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