"La crise casamançaise pèse sur les relations avec nos voisins", selon Macky Sall

« La priorité première de tout gouvernement sénégalais devrait être la résolution de la crise en Casamance qui perdure depuis près de 30 ans. Certains spécialistes le qualifieraient de «conflit de basse intensité». Pour ma part, je considère que c’est une crise meurtrière dont le coût en vies humaines et en biens est insupportable». C’est en substance la déclaration faite par Macky Sall, candidat à l’élection présidentielle de 2012. Ce dernier, reçu ce mardi à l’Institut français de relations internationales (IFRI) à Paris, pour y animer une conférence sur le thème : «Quelle politique étrangère pour le Sénégal ?».



Empruntant la théorie de la «tectonique des plaques la métaphore du craton», le président de l’Alliance pour République, Macky Sall a préféré faire part des 7 priorités axées sur la diplomatie et qui définissent, selon lui «des objectifs ambitieux mais réalistes pour une politique étrangère qui soit au service d’un véritable développement». Parmi ceux-là, la diplomatie du voisinage figure en bonne place dans son discours. S’agissant de «cette diplomatie du voisinage», il indique que «seule l’implication de la Gambie et de la Guinée Bissau qui sont fortement touchés non seulement par l’insécurité mais aussi par l’afflux massif de réfugiés peut être déterminante».

Sur le massacre de Diagnon, le leader de l’APR a regretté : «11 de nos compatriotes ont été lâchement criblés de balles dans la forêt de Diagnon. Ensuite, sur l’économie de la région, la Casamance a le plus grand potentiel agricole et touristique du pays mais les projets sont paralysés du fait de l’instabilité ambiante. Enfin, l’impact de la crise casamançaise pèse sur les relations avec nos voisins de la Gambie et la Guinée Bissau », fait-il remarquer.

Dans le même ordre d’idées, la recherche d’une paix durable un accord de règlement définitif doit être recherché, négocié et conclu avec le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance dans le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Sénégal n’a pas été occultée Un accords, selon lui « ne peut être que participatif avec la contribution des chefs religieux, des organisations de femmes et de jeunesse, les femmes et hommes de culture, des acteurs politiques et de la société civile, des cadres casamançais de tout bord ».

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Mercredi 30 Novembre 2011 12:16


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