La défense de Bara Gaye en guerre contre le délit d’offense au chef de l’Etat

Satisfait de la tournure du dossier de son client, Bara Gaye, le responsable de l’Union des Jeunesses Travaillistes et Libérales (UJTL) qui a bénéficié de la liberté provisoire hier, Me Moustapha Dieng annonce toutefois la guerre contre le délit d’offense au chef de l’Etat. « Dans une démocratie aussi majeure et mûre que la démocratie sénégalaise», selon la robe noire, « il n’est » tout simplement pas « question de garder cette disposition-là. Les organisations de défense des droits humains mais également l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile sont d’accord ».




« Vous savez Bara Gaye a entamé aujourd’hui son sixième mois de détention pour offense au chef de l’Etat et également actes et manœuvres à troubler l’ordre public. Nous avons toujours dit et Bara Gaye avec nous qu’il n’avait absolument pas commis les faits qui lui étaient reprochés. Il les a contestés. Le tribunal a écouté toutes les parties, le parquet a requis une peine de six (6) mois d’emprisonnement ferme » dit l’avocat qui loue qu’on ait accordé la liberté provisoire à leur client en affichant la satisfaction de la défense de Bara Gaye en ces termes :

« Nous de la défense, le premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, El Hadji Amadou Sall, Adama Fall ainsi que moi-même, nous sommes tout à fait satisfaits de tout ce qui s’est passé ce matin ». Et Me Moustapha Dieng d’annoncer la couleur de la riposte contre le fameux délit d’offense au chef de l’Etat qui vaut au responsable libéral un séjour en prison depuis le 28 mai dernier.

« C’est une loi liberticide d’ailleurs la réforme du Code pénal en cours engage en fait la représentation nationale à revoir les termes de cette disposition. Je pense que cette disposition de l’article 89 n’ajoute rien à notre démocratie parce qu’il s’agit d’une loi liberticide que les organisations de défense des droits humains mais également l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile sont d’accord pour dire que dans une démocratie aussi majeure et mûre que la démocratie sénégalaise, il n’est pas question de garder cette disposition-là ».

Dié BA

Mercredi 4 Décembre 2013 04:00


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