La polémique autour de l'Unrwa «détourne l'attention» de la crise humanitaire à Gaza

D'intenses combats meurtriers font rage ce mardi 30 janvier dans toute la bande de Gaza, mais surtout à Khan Younès, au moment où le chef de l'ONU s'active en coulisses pour tenter de convaincre des donateurs échaudés de maintenir leur soutien à l'agence pour les réfugiés palestiniens. La polémique autour de l'Unrwa « détourne l'attention » de la crise humanitaire à Gaza, affirme l'OMS.



Les combats s'intensifient autour du plus grand hôpital de Gaza encore en service et il risque de s'effondrer si des fournitures supplémentaires ne peuvent pas lui parvenir, affirme l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La plupart des hôpitaux de Gaza ont déjà cessé de fonctionner en raison des bombardements et des pénuries de fournitures après plus de trois mois d'une offensive israélienne déclenchée par les attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre. L'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le centre de la bande de Gaza, ne fonctionne que très peu et est encerclé par l'armée israélienne, selon les Nations unies. « La situation autour de Nasser n'a fait qu'empirer - les tirs, les combats autour, la difficulté d'accès pour les personnes qui veulent se rendre à Nasser ou la difficulté de quitter l'hôpital », a déclaré Christian Lindmeier, porte-parole de l'OMS, lors d'une réunion d'information à Genève. L'hôpital abrite des milliers de personnes déplacées ainsi que des médecins et des patients. L'OMS a indiqué qu'une cargaison de nourriture destinée à l'hôpital a été prise d'assaut ce mardi par des foules affamées en raison de retards à proximité d'un point de contrôle israélien et n'est jamais parvenue à l'établissement.

Israël ne se retirera pas de Gaza et ne libérera pas des milliers de prisonniers de sécurité
Benyamin Netanyahu dit qu'Israël ne retirerait pas ses forces de la bande de Gaza et ne libérerait pas les milliers de prisonniers palestiniens, s'opposant ainsi aux informations diffusées par les médias sur certaines conditions d'un éventuel accord de trêve avec le Hamas. Dans des propos diffusés par la télévision israélienne, M. Netanyahu a ajouté : « Nous ne mettrons pas fin à cette guerre sans avoir atteint tous ses objectifs. Cela signifie éliminer le Hamas, rendre tous nos otages et faire en sorte que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël ».

La Russie demande une enquête sur les allégations concernant le personnel de l'Unrwa
Les allégations selon lesquelles certains membres du personnel de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens auraient été impliqués dans l'attentat du 7 octobre contre Israël devraient faire l'objet d'une enquête, a déclaré le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Gallant veut qu'Israël « opère » à Gaza comme en Cisjordanie

Yoav Gallant, ministre israélien du cabinet de guerre, aurait déclaré aux législateurs qu'Israël conserverait le contrôle de la bande de Gaza une fois la guerre terminée afin d'y « opérer » comme il le fait en Cisjordanie occupée. « Après la guerre, quand elle sera terminée, je pense qu'il est tout à fait clair que le Hamas ne contrôlera pas Gaza. Israël la contrôlera militairement, mais ne la contrôlera pas sur le plan civil », a déclaré M. Gallant, cité par le Times of Israel. « Lorsque nous parlons de liberté d'opération militaire, regardez ce qui s'est passé à Jénine », a-t-il ajouté en référence au raid israélien à l'intérieur de l'hôpital Ibn Sina, au cours duquel trois jeunes combattants palestiniens ont été tués dans leur sommeil (cf post de 8h45).

La guerre à Gaza détruit l'environnement

L'Autorité palestinienne pour la qualité de l'environnement affirme que l'agression israélienne en cours sur la bande de Gaza constitue non seulement une catastrophe humanitaire, mais qu'elle détruit également tous les éléments de la diversité biologique, y compris les plantes et les micro-organismes, rapporte Al Jazeera. Dans un communiqué, l'organisme environnemental a déclaré que les éléments de la faune et de la flore, y compris la diversité végétale et animale sur terre et au large de la bande de Gaza, ont été soumis aux formes les plus sévères de destruction en raison de l'utilisation d'explosifs et d'armes. Le résultat a été la perte de certaines espèces et même leur disparition permanente ou leur extinction, a ajouté l'organisme.

RFI

Mardi 30 Janvier 2024 14:31


Dans la même rubrique :