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Lamine Diack, l’otage d’un système



L’ombre de Lamine Diack va encore planer sur la réunion du Conseil de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) qui s’ouvre ce lundi, au King Fahd Palace, en présence de ses 24 membres, élargie à titre exceptionnel, aux présidents des Fédérations de l’Afrique du Sud, du Kenya et du Nigéria qui vont intervenir sur l’organisation des compétitions en Afrique et de la coopération entre la CAA et l’Union Africaine.
 
Fondateur en 1973 de la CAA dont il a été le président depuis la création jusqu’en 2001, date à laquelle il est devenu officiellement président de l’IAAF, notre compatriote est retenu en «otage» dans une prison à ciel ouvert, à Paris, par la justice française qui a confisqué son passeport, l’interdisant du coup de quitter ce pays qui l’avait pourtant invité, via son Comité olympique, à venir partager son expérience.
 
Depuis novembre 2015, l’homme qui a marqué d’une empreinte indélébile l’athlétisme mondial est au cœur d’un supposé scandale de dopage qui peine pourtant à livrer son verdict.
 
Ni les rapports de Dick Pound, de l’AMA encore moins celui de McLaren n’ont clairement établi de preuves irréfutables que Lamine Diack serait au cœur du système de triche mis en place par la Russie.
 
D’ailleurs, le refus du CIO d’interdire les athlètes russes à prendre part aux JO de Rio (du 5 au 21 août) ne sonne-t-il pas comme un camouflet contre Craig Reddie et Dick Pound ? Que dire de l’élection de Yelena Isinbaye va pourtant exclue des JO 2016, à la commission des athlètes du CIO ?
 
Poussons un peu plus la réflexion et jetons un coup d’œil sur le rapport de l’AMA publié en 2014. Il y a été clairement établi que sur les 1693 cas de violation des règles anti-dopage, la Russie arrive en pôle position avec notamment 148 cas. Suivent dans le top 10, l’Italie (123), l’Inde (96), la Belgique (91), la France (91), la Turquie (73), la Chine (49), l’Australie (49), le Brésil (46) et la Corée du Sud (43). D’autres pays se partagent les 884 cas restants.

Comment se fait-il d’ailleurs que de tous ces pays susmentionnés, seule la Russie a été sanctionnée ? Pis, où en sont les enquêtes sur l'affaire Nike Oregon Project et Alberto Salazar, Operacion Puerto ? Pourquoi Dick Pound qui était alors président de l'AMA n'avait pas créé à l’époque une commission d'enquête, ni demandé l'exclusion de l'Espagne aux Jeux de Pékin 2008 encore moins de ceux de Londres de 2012 ? Quid de l’affaire Balco aux Usa ?

 

Abdoulaye THIAM Journaliste

Lundi 5 Septembre 2016 - 07:05


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