"Le Conseil constitutionnel ignore son rôle", selon l'ex-juge Dème



L’ex juge et coordonnateur du mouvement «Ensemble» n’a pas été surpris de la décision rendue par le Conseil constitutionnel suite au recours en annulation introduit par l’opposition sur le projet de loi sur le parrainage. Selon Ibrahima Hamidou Dème depuis 2001, on n’a pas vu ladite entité «rendre des décisions qui vont dans le sens de renforcer la démocratie».

Pour le coordonnateur du mouvement "Ensemble", les 7 sages « doivent montrer leur utilité, leur rôle». Car, poursuit-il, «le Conseil constitutionnel est le gardien de la Constitution, il est l’instance qui contrôle la constitutionnalité des lois ». 

Et, «si cette instance essaie de voir son rôle par rapport à la lettre de la loi, en disant toujours qu’il n’a pas vu le Conseil constitutionnel dans les dispositions de la Constitution, des dispositions qui peuvent lui permettre de se prononcer, je pense que c’est ignorer leur rôle au sein de notre de démocratie », regrette-t-il.

Par ailleurs, Hamidou Dème ne décampe toujours pas sur sa position selon laquelle il n’y a pas une indépendance de la justice au Sénégal. Selon lui la décision du Conseil constitutionnel de se déclarer incompétent  à statuer sur l’annulation du projet sur le parrainage «ne surprend personne».  

«C’est une décision qui ne surprend pas malheureusement. Ce qui aurait surpris les Sénégalais c’est de voir le Conseil constitutionnel accueillir favorablement la requête de l’opposition parce que ce Conseil ne nous a pas habitués à ces décisions-là», avance-t-il.

L’invité de l’Emission «Objection» sur Sud Fm de ce dimanche 13 mai est convaincu que depuis 2001 que le Conseil Constitutionnel n’a pas rendu une décision favorable à l’opposition.   

«En 2001, avec la décision historique qui a été rendue par le Conseil Constitutionnel contre l’image de l’ancien Président sur les listes législatives de son parti, depuis lors on n’a pas vu le Conseil constitutionnel rendre des décisions qui vont dans le sens de renforcer la démocratie», peste-il. Avant d’ajouter qu’ « à part le contentieux électoral, on ne voit pas le rôle du Conseil constitutionnel».

 


Dimanche 13 Mai 2018 16:58


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