Le M23 conteste le rapport de Human Rights Watch l'accusant de crimes de guerre en RDC

Dans un rapport publié le mardi 11 septembre 2012, l'organisation Human Rigths Watch (HRW) accuse les rebelles du M23 de crimes de guerre à grande échelle commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces accusations sont fondées sur des entretiens menés entre mai et septembre avec 190 personnes. Parmis elles figurent des victimes congolaises et rwandaises, des membres des familles de victimes, des témoins, des autorités locales, ainsi que des combattants et ex-combattants du M23. Pour Anneke Van Woundenberg de la division Afrique de HRW, certaines autorités rwandaises pourraient être considérées comme complices de crimes de guerre en raison de l'appui militaire continu qu'elles apportent aux forces du M23. Ce dernier rejette en bloc toutes ces accusations et nie bénéficier de l'aide rwandaise.



Une femme déplacée avec son enfant devant les forces du M23 dans le Nord-Kivu, le 26 juillet 2012. AFP PHOTO/PHIL MOORE
Anneke Van Woundenberg
Division Afrique de Human Rights Watch

C'est important que les bailleurs de fonds du Rwanda réexaminent leurs programmes pour s'assurer que cet argent n'aide pas à ces crimes de guerre et que les personnes responsables, chefs rebelles et autorités au Rwanda, soient traduites en justice.

Le mouvement rebelle n'a pas manqué de réagir à ces « allégations infondées », selon les mots de son leader, Jean-Marie Runiga, qui dément tout soutien logistique de la part du pays frontalier de la RDC.

Jean-Marie Runiga
Président du M23

Pourquoi le M23 irait chercher de l'aide militaire au Rwanda ? Pour ce qui concerne la logistique, à Bunagana, on a eu des tonnes de munitions et d'armes, cela suffit au M23 pour continuer la guerre.

La plupart des membres du M23 sont des Congolais patriotes, argumente en substance le chef des rebelles. Aucun d'entre eux n'est capable de crimes de guerre, et le rapport de HRW n'est pas crédible.

Jean-Marie Runiga
Leader du M23

Nos militaires ne peuvent pas faire ça parce que la plupart de ces jeunes recrutés volontairement sont des Congolais qui aiment leur pays. Nous ne pouvons pas exécuter ceux qui ne veulent pas faire l'armée. Si un militaire du M23 commettait de tels actes, il serait jugé.

Charles Thialice SENGHOR

Mercredi 12 Septembre 2012 11:09


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