Le président ivoirien Alassane Ouattara en visite en Israël

Le président ivoirien Alassane Ouattara est en Israël où il participe à une conférence internationale organisée par son homologue Shimon Peres. L’Etat hébreu affiche sa volonté de renforcer ses liens avec la Côte d’Ivoire même après le départ de Laurent Gbagbo qui entretenait d’excellentes relations avec Israël. Lors de cette visite, il a notamment été question de l'expulsion de sans-papiers ivoiriens dans le cadre d'un plan de rapatriement des clandestins africains.



Lors de sa visite en Israël, le président ivoirien Alassane Ouattara (C) s’est recueilli au mémorial de Yad Vashem. A Jérusalem, le 17 juin 2012. Photo AFP/Menahem Kahana
« Je suis le seul à être assez vieux pour me souvenir de la visite de Félix Houphouët-Boigny en Israël en 1962 ». Clin d’œil du président Shimon Peres qui accueillait dimanche 17 juin, à Jérusalem, son homologue Alassane Ouattara.

Durant ce demi-siècle, la relation entre les deux pays a connu des années de rupture mais la Côte d’Ivoire reste une pièce maîtresse de la politique africaine d’Israël, aux côtés du Nigeria et du Ghana.

Durant les années Gbagbo, l’Etat hébreu a maintenu cette relation étroite fournissant même du matériel électronique de défense à une Côte d’Ivoire secouée par la guerre civile.

« Nous avions de très bonnes relations avec Laurent Gbagbo mais aussi avec Alassane Ouattara avec lequel nous n’avons jamais perdu le contact », affirme une source proche de la diplomatie israélienne. Et il est vrai que l’actuel chef de l’Etat ivoirien ne manque pas d’amis en Israël, à commencer par le directeur de la Banque centrale de l’Etat hébreu, Stanley Fischer. L’amitié entre les deux hommes remonte à l’époque où l’un et l’autre travaillaient au Fonds monétaire international (FMI).

La visite d’Alassane Ouattara en Israël intervient au moment où l’Etat hébreu prépare l’expulsion de milliers d’Africains entrés clandestinement dans le pays parmi lesquels des Ivoiriens. A ce stade, ce projet ne semble pas entraver la volonté de rapprochement des deux pays.
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Mardi 19 Juin 2012 11:04


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