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Le roi du Maroc nomme un nouveau gouvernement

Le roi Mohammed VI a nommé le 3 janvier un nouveau gouvernement au Maroc. Un gouvernement dirigé comme prévu par l'islamiste Abdelilah Benkirane le chef du PJD, le Parti de la justice et du développement, vainqueur des législatives du novembre 2011. Le PJD hérite du plus grand nombre de ministères, dont deux importants, la Justice et les Affaires étrangères.



Le roi du Maroc Mohammed VI et le prince héritier Hassan posant pour la photo de famille avec les membres du nouveau gouvernement au palais royal de Rabat, le 3 janvier 2012. REUTERS/Maghreb arabe presse/Handout
Le roi du Maroc Mohammed VI et le prince héritier Hassan posant pour la photo de famille avec les membres du nouveau gouvernement au palais royal de Rabat, le 3 janvier 2012. REUTERS/Maghreb arabe presse/Handout
Le Parti islamiste hérite du ministère clé de la Justice et aux Libertés. A sa tête, Moustafa Ramid, un avocat réputé turbulent, un homme que l'on dit conservateur, qui aura la lourde tâche de réformer le secteur et de garantir l'indépendance des magistrats.

Les Affaires étrangères, elles, sont confiées à Saad-Eddine el-Othmani l'ancien patron du PJD. Le PJD n'a en revanche pas la main sur le ministère de l'Intérieur, confié à un ex-ministre du Mouvement populaire, Mohand Laenser.

L'Istiqlal, le plus vieux parti du Maroc obtient le ministère de l'Economie et des Finances. Nizar Baraka, aura la mission de rassurer les opérateurs économiques et de trouver des moyens de renflouer les caisses de l'Etat pour permettre notamment le relèvement du salaire minimum promis par les islamistes.

Les ex-communistes du PPS obtiennent quatre ministères, donc celui de l'Habitat et de l'Urbanisme, confié à Nabil Benabdallah, la Santé, et l'Emploi

Les femmes sont les grandes absentes de ce gouvernement. Il n'y en a qu'une, Bassima Hakkaoui, nommée au ministère de la Solidarité et de la Famille.

Le dispositif reste verrouillé

Pour la première fois, les islamistes modérés obtiennent plusieurs postes ministériels dont certains postes-clés. Mais le dispositif reste verrouillé par des techniciens proches du palais, preuve d’une absence de rupture et d’une volonté de contrôle de la part du monarque.

Avec douze maroquins sur trente, sans surprise, le PJD se taille la part du lion dans le nouveau gouvernement. Parmi les postes-clés, les Affaires étrangères et la Justice.
A leur tête respectivement l’ex-chef du PJD Saad Eddine el-Othmani, et Mustapha Ramid. Un avocat conservateur et turbulent, réputé pour son combat contre la corruption. Ce n’est pas un ami du Palais royal. Sa nomination n’avait donc rien d’évident.

Le PJD décroche aussi l’Enseignement supérieur et compte la seule femme du gouvernement : Bassima Hakkaoui, ministre de la Famille et du Développement social.

Cela dit, malgré ces nombeux portefeuilles, aux moins deux ministères essentiels échappent au contrôle du PJD. Celui de la Défense d’abord qui reste entre les mains d’Abellatif Loudiyi, déjà ministre dans le précédent gouvernement.

Idem pour l’Intérieur qui a été confié à un proche du Palais, le chef du Mouvement populaire, Mohamed Laenser. Et assorti d’un ministre délégué, encore plus fidèle puisqu’il s’agit du patron de la police nationale. Preuve de la volonté de contrôler ce ministère.

Enfin, quelques jours avant l’annonce de ce gouvernement, deux nouveaux conseillers royaux ont été nommés : l’un aux Affaires diplomatiques n’est autre que le ministre des Affaires étrangères sortant, l’autre à la politique intérieure.

Au Maroc, beaucoup se demandent déjà quel sera le rôle de ce cabinet bis.
Source: RFI


Mercredi 4 Janvier 2012 - 11:28


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