En Côte d'Ivoire, le RHDP dépasse ses objectifs : il obtient 197 sièges, soit 34 de plus qu’en 2021. Ce parti conforte son assise dans ses fiefs, notamment les régions du nord. Il fait un carton plein à Boundiali et à Odienné, où il a 100 %. La liste RHDP obtient 99,92 % à Korhogo, 98,95 % à Bouaké (centre). Le RHDP confirme son assise aussi dans le Haut-Sassandra.
Pour ces élections, le RHDP avait aligné le plus grand nombre de candidats. Parmi eux, de nombreux cadres et ministres qui réalisent aussi des performances dans leurs circonscriptions : 99,93 % pour le vice-président à Tafiré, 88 % des voix pour l’actuel ministre de la Défense à Abobo, ou encore 100 % pour le ministre de la Communication à Koni.
On note par ailleurs que le RHDP marque une progression dans le sud du pays, mais aussi dans des zones complexes pour lui. C’est le cas à Abengourou, dans l’est, le RHDP avait un siège sur six en 2021. Cette fois-ci, il rafle les six sièges.
Net recul du PDCI
Autre observation de ce scrutin : le net recul du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le parti dirigé par Tidjane Thiam. Le PDCI obtient 32 sièges : c’est moitié moins qu’en 2021. Si le PDCI se maintient dans son fief, à Daoukro, il ne parvient pas à décrocher un symbole fort : Yamoussoukro, dont il détient la mairie, est raflée par un ticket RHDP entre Augustin Thiam – le frère de Tidjane Thiam – et Souleymane Diarrassouba, le ministre du Commerce.
Á Abidjan, le PDCI se maintient dans la commune de Cocody, du Plateau, et de Port-Bouët. Mais ce parti essuie de nombreux revers : en témoigne la défaite, dans le Haut-Sassandra, d’Alphonse Djédjé Mady. Échec également dans la commune de Marcory, à Jacqueville, à Abengourou ou encore à Yopougon.
« Le parti sort diminué », reconnait un député mis en échec. Ce cadre indexe « une mauvaise stratégie », rappelant que plusieurs militants influents, comme Maurice Kakou Guikahué, ont été écarté de la liste du parti. « En notre sein, il y a des remous, des dissidents, ça nous a causé des préjudices », affirme Jean-Claude Agnéro, membre du Bureau Politique. Ce cadre évoque notamment « un problème de leadership interne. » Résultat : « il y a des militants PDCI qui ont manifesté leur mécontentement en n’allant pas voter pour le parti », affirme cette source.
Pour d’autres militants, l’absence du parti à la présidentielle a été un handicap. « Le RHDP a eu le temps de mieux se préparer, ses militants ont occupé le terrain », déplore un autre cadre du PDCI, qui en appelle à une introspection : « Il faut, dit-il, que le parti organise un Bureau politique pour tirer les enseignements de ces élections ». Absent du pays depuis mars, Tidjane Thiam a récemment remanié une partie de l’organigramme du PDCI, en nommant par exemple, un nouveau secrétaire exécutif en chef.
Côté indépendant, 23 candidats obtiennent un siège. Le MGC de l’ancienne première dame Simone Ehivet, n’a aucun siège. Quant au FPI, de Pascal Affi N’Guessan, il doit se contenter d’un siège dans le Moronou.
On remarque une percée du RHDP qui comble les vides là où le PPA CI boycotte. C’est le cas à Jacqueville, mais aussi dans l’ouest, ou encore dans la commune de Yopougon, où la liste conduite par l’actuel président de l’Assemblée nationale rafle les six sièges.
D’un ton solennel, face caméra, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante, rappelle que des recours sont encore possibles. « Il n'y a pas place pour la violence dans un système démocratique. Parce que quand on n'est pas content, il y a des voies de droit qui s'offrent à nous. Donc, utiliser ces voies de droit, c'est ce qui conforte et réconforte la démocratie ».
Certains candidats dénoncent des irrégularités et ont annoncé leur intention de saisir le Conseil Constitutionnel. Il s’agit notamment du député sortant PDCI à Yopougon… Ou encore du député sortant de Tiassalé, Antoine Tiémoko Assalé, qui estime être victime de fraude.
La participation reste relativement basse, avec 35 %. Mais le président de la CEI relativise ce phénomène, rappelant que les tendances étaient similaires aux précédents scrutins. Les causes ? « C’est lié au boycott de certains candidats », affirme Ibrahime Coulibaly Kuibiert, qui évoque aussi, « des actions visant à discréditer les élections ».
Pour ces élections, le RHDP avait aligné le plus grand nombre de candidats. Parmi eux, de nombreux cadres et ministres qui réalisent aussi des performances dans leurs circonscriptions : 99,93 % pour le vice-président à Tafiré, 88 % des voix pour l’actuel ministre de la Défense à Abobo, ou encore 100 % pour le ministre de la Communication à Koni.
On note par ailleurs que le RHDP marque une progression dans le sud du pays, mais aussi dans des zones complexes pour lui. C’est le cas à Abengourou, dans l’est, le RHDP avait un siège sur six en 2021. Cette fois-ci, il rafle les six sièges.
Net recul du PDCI
Autre observation de ce scrutin : le net recul du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le parti dirigé par Tidjane Thiam. Le PDCI obtient 32 sièges : c’est moitié moins qu’en 2021. Si le PDCI se maintient dans son fief, à Daoukro, il ne parvient pas à décrocher un symbole fort : Yamoussoukro, dont il détient la mairie, est raflée par un ticket RHDP entre Augustin Thiam – le frère de Tidjane Thiam – et Souleymane Diarrassouba, le ministre du Commerce.
Á Abidjan, le PDCI se maintient dans la commune de Cocody, du Plateau, et de Port-Bouët. Mais ce parti essuie de nombreux revers : en témoigne la défaite, dans le Haut-Sassandra, d’Alphonse Djédjé Mady. Échec également dans la commune de Marcory, à Jacqueville, à Abengourou ou encore à Yopougon.
« Le parti sort diminué », reconnait un député mis en échec. Ce cadre indexe « une mauvaise stratégie », rappelant que plusieurs militants influents, comme Maurice Kakou Guikahué, ont été écarté de la liste du parti. « En notre sein, il y a des remous, des dissidents, ça nous a causé des préjudices », affirme Jean-Claude Agnéro, membre du Bureau Politique. Ce cadre évoque notamment « un problème de leadership interne. » Résultat : « il y a des militants PDCI qui ont manifesté leur mécontentement en n’allant pas voter pour le parti », affirme cette source.
Pour d’autres militants, l’absence du parti à la présidentielle a été un handicap. « Le RHDP a eu le temps de mieux se préparer, ses militants ont occupé le terrain », déplore un autre cadre du PDCI, qui en appelle à une introspection : « Il faut, dit-il, que le parti organise un Bureau politique pour tirer les enseignements de ces élections ». Absent du pays depuis mars, Tidjane Thiam a récemment remanié une partie de l’organigramme du PDCI, en nommant par exemple, un nouveau secrétaire exécutif en chef.
Côté indépendant, 23 candidats obtiennent un siège. Le MGC de l’ancienne première dame Simone Ehivet, n’a aucun siège. Quant au FPI, de Pascal Affi N’Guessan, il doit se contenter d’un siège dans le Moronou.
On remarque une percée du RHDP qui comble les vides là où le PPA CI boycotte. C’est le cas à Jacqueville, mais aussi dans l’ouest, ou encore dans la commune de Yopougon, où la liste conduite par l’actuel président de l’Assemblée nationale rafle les six sièges.
D’un ton solennel, face caméra, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante, rappelle que des recours sont encore possibles. « Il n'y a pas place pour la violence dans un système démocratique. Parce que quand on n'est pas content, il y a des voies de droit qui s'offrent à nous. Donc, utiliser ces voies de droit, c'est ce qui conforte et réconforte la démocratie ».
Certains candidats dénoncent des irrégularités et ont annoncé leur intention de saisir le Conseil Constitutionnel. Il s’agit notamment du député sortant PDCI à Yopougon… Ou encore du député sortant de Tiassalé, Antoine Tiémoko Assalé, qui estime être victime de fraude.
La participation reste relativement basse, avec 35 %. Mais le président de la CEI relativise ce phénomène, rappelant que les tendances étaient similaires aux précédents scrutins. Les causes ? « C’est lié au boycott de certains candidats », affirme Ibrahime Coulibaly Kuibiert, qui évoque aussi, « des actions visant à discréditer les élections ».